Ce 14 octobre s’ouvrent les assises nationales lors desquelles des représentants de l’armée, de la police, des organisations religieuses, de la société civile, doivent désigner un nouveau président de transition. Deux semaines après le putsch qui l’a mené au pouvoir, Ibrahim Traoré dit ne pas vouloir se maintenir à la tête de l’État, mais ses partisans ne l’entendent pas de cette oreille.
À Bobo-Dioulasso, ils l’ont fait savoir à la veille de l’ouverture de ce grand rendez-vous : le 13 octobre, des dizaines de jeunes manifestaient sur les principales artères de la ville juchés sur leurs motos, des sifflets à la bouche. Ils donnaient l’ordre aux commerçants de fermer leurs boutiques et de rejoindre les manifestants, ou à défaut de rentrer chez eux. Un rassemblement au mot d’ordre similaire, mais de moindre ampleur, a eu lieu place de la Nation, à Ouagadougou.