Après le double attentat contre l’ambassade de la France à Ouagadougou et l’état-major, les enquêtes ont été immédiatement ouvertes dans le but de connaitre non seulement les raisons de l’attaque, mais également les auteurs de cette barbarie.
Lorsque nous parlons d’enquêtes, tout le monde y est concerné et surtout lorsqu’il s’agit d’une attaque terroriste. C’est la raison pour laquelle l’armée burkinabè n’a pas échappé aux tests ou dois-je dire aux enquêtes.
Ces enquêtes font suite à des interrogations incessantes. Comment les assaillants ont-ils réussi à pénétrer au sein de l’état-major ? Ces interrogations soulèvent des voiles de complicités au sein de l’armée. C’est dans cette mesure qu’une source sécuritaire estime : « Il y a probablement eu des taupes. À l’état-major, la barrière d’entrée n’a pas été forcée. Ils sont entrés comme dans du beurre. » D’autres sources se focalisent sur la fuite des hommes en uniforme burkinabé lors des attaques. À leurs yeux, cela n’est pas fortuit.
Cette double attaque reçoit la revendication du Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans (GSIM) dirigé par le fameux Iyad Ag-Ghaly. Ce dernier dit avoir mené ce double attentat pour répondre aux opérations récentes de l’armée française. Ces opérations ont coûté la vie à plusieurs à plusieurs assaillants y compris des hauts dignitaires de son mouvement. C’est ce que confie une source gouvernementale burkinabè à nos confrères du journal Le Monde : « Cette double attaque était clairement une vengeance contre la France. Et, comme nous sommes alliés à la France dans le cadre du G5 Sahel, l’état-major a aussi été ciblé. »
Cela démontre toute la détermination des groupes terroristes, que ce soit le GSIM ou d’autres groupes, à agir contre la France et ses intérêts. La France est devenue leur ennemi numéro 1, dû à son engagement auprès des pays africains pour éradiquer ce fléau qui met en cause la démocratie voire le développement de ces pays. Les terroristes voient en cela une provocation à leur égard. En conséquence, ils engagent un bras de fer avec la France. De 2012 à nos jours, les opérations antiterroristes ont énormément coûté à la France.
Toutefois, les enquêtes sont toujours en cours à Ouagadougou. Il faut rappeler également que dans la nuit de samedi à dimanche, un présumé terroriste serait intercepté près du palais présidentiel de Kosyam. Mais il a fini par être tué lorsqu’il tenta de s’emparer d’une arme pour fuir. De même, le dimanche, des tirs ont été entendus dans la capitale.
Fousseni TOGOLA
Source: Le Pays-Mali