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Burkina Faso : le chargé d’affaires de l’ambassade des USA à Ouagadougou convoqué

Suite à la publication d’une déclaration conjointe reprenant les accusations de massacres de civils, formulées par l’ONG HRW contre l’armée burkinabè

Le chargé d’affaires de l’Ambassade des Etats-Unis d’Amérique au Burkina Faso, Eric P. Whitaker, a été convoqué jeudi soir par le ministère burkinabè des Affaires étrangères, suite à la publication d’une déclaration conjointe des USA et du Royaume-Uni, reprenant un rapport de l’ONG Human Rights Watch (HRW) accusant l’armée burkinabè d’avoir massacré en février 223 civils dans le nord du pays, a appris Anadolu de sources concordantes.

Eric P. Whitaker s’est vu remettre une note verbale comportant la réaction du gouvernement burkinabè en rapport avec la déclaration conjointe, a rapporté l’Agence d’information du Burkina (AIB) ajoutant qu’une autre note verbale a été envoyée au Haut-commissariat du Royaume-Uni au Burkina Faso avec résidence à Accra au Ghana.

Selon la même source, dans les deux documents, le Burkina Faso s’étonne que les Etats-Unis d’Amérique et le Royaume-Uni, habituellement attachés à la rigueur scientifique, réagissent sur la base d’un rapport aux “conclusions hâtives”.

Le 29 avril dernier, les gouvernements du Royaume-Uni et des États-Unis avaient indiqué dans une déclaration conjointes qu’ils étaient “gravement préoccupés” par les informations faisant état de massacres de civils par les forces militaires burkinabè à la fin du mois de février, citant le rapport de Human Rights Watch (HRW).

“Nous appelons les autorités de transition à mener une enquête approfondie sur ces massacres et à demander des comptes aux responsables (..). Nous appelons tous les acteurs au Burkina Faso à respecter les droits de la personne et à se conformer au droit international humanitaire, comme il se doit”, ont-ils souligné.

Pour ces deux pays, la seule solution à long terme au fléau du terrorisme est le développement de la bonne gouvernance fondée sur l’État de droit, le respect des droits de la personne et la promotion de la cohésion sociale.

Le Conseil supérieur de la communication du Burkina Faso (CSC) a suspendu, une dizaine de médias internationaux dont les radios britannique BBC et américaine Voix de l’Amérique (VOA), pour avoir publié des informations sur la base de ce rapport de l’ONG HRW.

“Nous nous opposons fermement à la suspension de médias, tels que la Voix de l’Amérique (VOA) et la BBC, au blocage du site web de Human Rights Watch et aux restrictions imposées à tous les médias pour qu’ils s’abstiennent de relayer l’information à travers leurs articles”, ont réagi les des Etats-Unis d’Amérique et du Royaume-Uni dans leur déclaration conjointe.

Le gouvernement du Burkina Faso a rejeté samedi soir, ce rapport de l’ONG Human Rights Watch (HRW) soulignant qu’il s’agit d’une “campagne médiatique” afin de “jeter le discrédit” sur les forces combattantes engagées contre le terrorisme.

Les autorités burkinabè ont en outre, rappelé que ces tueries ont donné lieu à l’ouverture d’une enquête judiciaire le 1er mars 2024 par le Procureur du Faso près le Tribunal de grande instance de Ouahigouya dans le nord du pays.

Ni le gouvernement américain ni celui britannique n’ont encore réagi à ces correspondances.

Agence Anadolu
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