L’armée du Burkina Faso a annoncé, hier lundi soir, avoir renversé le président Roch Kaboré, suspendu la Constitution et dissout le gouvernement et l’Assemblée nationale. L’annonce a été faite par communiqué lu par un officier à la télévision nationale.
Le président Kaboré serait détenu par des soldats mutins dans un camp militaire. Depuis lundi matin, c’est l’information qui était véhiculée par l’armée ainsi que certains citoyens. Cela, au lendemain d’une journée de manifestations contre le pouvoir marquée par des mutineries dans plusieurs bases militaires du pays.
Des soldats se sont tiré des coups de feu, le dimanche, dans plusieurs casernes du Burkina Faso, dont celles de Sangoulé Lamizana et de Baba Sy, pour réclamer le départ des chefs de l’armée et des « moyens adaptés » à la lutte contre les terroristes. Des tirs ont été entendus en fin de journée près la résidence du chef de l’État, accusé par une grande partie de la population excédée par la violence, d’être « incapable » de contrer les groupes djihadistes.
Les chefs d’État d’Afrique de l’Ouest ont dénoncé ce putsch au Burkina Faso et tenu l’armée pour responsable du sort du président Roch Kaboré.
Bourama KEITA
Source : LE COMBAT