Dans le cadre de l’élargissement et de la modernisation de son système éducatif, le Burkina Faso a introduit des réformes majeures dans les curricula scolaires. Parmi celles-ci, l’introduction de l’enseignement de l’anglais dès la troisième année du primaire (CE1), une première dans le pays. Ce changement, officialisé par une note en date du 20 septembre 2022, signée par Ibrahima Sanon, Secrétaire général du Ministère de l’Éducation nationale, marque un tournant décisif pour l’avenir de l’éducation burkinabè.
Bamada.net-Jusqu’à présent, l’apprentissage de l’anglais n’était intégré qu’au niveau du post-primaire, c’est-à-dire à partir de la 6e. Désormais, dès l’âge de 7 à 8 ans, les élèves burkinabè auront la possibilité de se familiariser avec la langue de Shakespeare, une initiative qui vise à renforcer la compétitivité linguistique des jeunes générations sur la scène internationale.
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Le Ministère de l’Éducation nationale a également annoncé l’introduction progressive de matières telles que l’Éducation civique et morale (ECM) au post-primaire et au secondaire, ainsi que les Technologies de l’information et de la communication (TIC) à différents niveaux de l’enseignement général. Ces réformes entreront en vigueur à partir de la rentrée scolaire 2023-2024.
Des sessions de formation pour une mise en œuvre réussie
Conscient des défis que représente la mise en œuvre de cette réforme, le ministère a prévu des sessions de formation et d’information à l’intention des enseignants et du personnel éducatif. Ces sessions ont pour objectif de familiariser les acteurs du secteur avec les nouvelles attentes pédagogiques et de garantir une appropriation complète des nouveaux programmes d’études.
« Il est impératif que tous les acteurs du système éducatif participent activement aux formations afin de s’imprégner pleinement des attentes de cette réforme », souligne le communiqué officiel du ministère.
Une réforme en phase avec les ambitions du curriculum national
Cette réforme s’inscrit dans le cadre des orientations du curriculum national, révisé en 2020 et validé lors des assises nationales de l’éducation tenues en 2021. Le nouveau programme touche non seulement l’enseignement primaire, mais également le préscolaire, l’enseignement bilingue, le franco-arabe, l’éducation non formelle ainsi que le post-primaire et le secondaire général. Il vise à fournir aux élèves un socle de compétences plus large, leur permettant d’affronter les défis du monde moderne, tant sur le plan national qu’international.
Avec l’introduction de l’anglais dès le CE1, le Burkina Faso se positionne comme un pays engagé dans une dynamique de modernisation de son système éducatif, tout en cherchant à renforcer la place de ses jeunes dans un monde globalisé. Cette mesure reflète également une prise de conscience de l’importance des langues internationales dans le développement socio-économique du pays.
Les parents d’élèves, les enseignants et la société civile devront toutefois suivre de près la mise en place de cette réforme pour s’assurer qu’elle bénéficie à tous, en particulier dans les zones rurales et défavorisées.
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En somme, l’introduction de l’anglais dès le primaire au Burkina Faso marque une avancée significative pour l’éducation du pays, tout en ouvrant des perspectives nouvelles pour les générations futures.
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Moise Touré
Source: Bamada.net
