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Burkina Faso: Isaac Zida hausse le ton face à des syndicats indignés

Au Burkina Faso, le Premier ministre Yacouba Isaac Zida sort de son silence face aux nombreux mouvements de contestations et de revendications. Dans un discours prononcé, tard dans la nuit de mercredi, le chef du gouvernement burkinabè met en garde « ceux qui tentent de greffer à la légitime insurrection de notre peuple, leurs agendas égoïstes, en instrumentalisant certaines revendications ». Un discours qui irrite les syndicats burkinabè.

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Face aux différents mouvements de revendication, le Premier ministre Yacouba Isaac Zida hausse le ton : « La tournure prise par les événements ces derniers temps, à travers des mouvements de grève désordonnés, des entraves à la liberté de circuler, indique clairement que l’on veut empêcher le gouvernement de travailler et à terme les élections de se dérouler. Le gouvernement appelle au discernement et à la vigilance de tous. C’est avec fermeté et responsabilité qu’il s’opposera désormais à toutes tentatives de déstabilisation d’où qu’elles viennent ».

Les syndicats burkinabè se disent révoltés par les propos du chef de gouvernement, à l’image de Bassolma Bazié, le secrétaire général de la Confédération générale du travail du Burkina (CGT-B) : « Il y a des revendications. Quand les gens sortent avec les doigts sur les gâchettes, les solutions sont trouvées soit dans la journée, ou même dans l’après-midi. Et c’est quand on s’inscrit dans l’esprit républicain pour revendiquer en respectant toutes les donnes que pratiquement on n’est pas écoutés. Et ces menaces, nous, ça ne nous fait ni chaud ni froid. Nous sommes engagés pour assumer notre idéal et nous sommes prêts à payer le sacrifice qu’il faut ».

Les chauffeurs routiers, qui ont paralysé les activités économiques pendant 48 heures, se défendent de vouloir saboter la transition. « La grève était prévue même pour le 6 décembre, bien avant le départ de l’ancien régime. Donc pour un travailleur, pour donner les coups, c’est d’aller en grève. Nous accompagnons aussi la transition », se justifie Brahima Rabo, le président de l’Union nationale des chauffeurs routiers du Burkina (UNCRB).

La Coalition contre la vie chère annonce déjà une journée nationale de protestation le 8 avril prochain pour exiger la prise des mesures urgentes contre l’impunité et la vie chère.

 

Source: RFI

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