Au Burkina Faso, les musulmans préparent le mois du ramadan dans un contexte très particulier. Depuis l’insurrection populaire et la chute de Blaise Compaoré, le pouvoir d’achat des populations semble se dégrader de plus en plus. Pour les commerçants, les affaires tournent au ralenti et les populations dénoncent déjà les prix de certaines denrées alimentaires utiles pour le mois du ramadan. Un mois qui pourrait être difficile pour de nombreuses familles.
Autour de la mosquée centrale de Ouagadougou, les commerçants sont assis devant leurs boutiques bien achalandées. Seuls les clients se font rares à quelques heures du début du jeûne du ramadan : « Il n’y a plus d’argent depuis que Blaise est parti. On dirait que les gens ne veulent plus sortir leur argent. Je ne sais pas si c’est la transition qui a “condamné” l’argent », témoigne un commerçant.
A ses côtés, les autres vendeurs confirment : « Il y a des marchandises, mais les gens ne les paient pas. Il n’y a que le sucre qui se vend. Au moment de Blaise, ce n’était pas comme ça. C’était un peu dur, mais il y avait plus de ressources pour nous ».
Provision de sucre
Comme chaque année, certains musulmans font leur provision de sucre, de maïs et de mil avant le début de ce mois saint. Quelle ne fut pas leur surprise de constater que certains prix de vente de ces denrées ont connu une hausse : « Le sucre c’est beaucoup trop cher,explique un client. Il fait 800 francs CFA, les dates, ça coûte 1 000 francs CFA. Si les prix pouvaient baisser un peu ».
Et quand on leur demande ce que sont leurs vœux pour le Burkina Faso durant ce mois du ramadan, certains fidèles musulmans restent positifs : « On demande tout ce qui est bon pour notre pays. Dieu seul sait les priorités parce que l’an passé, on ne pouvait pas dire que Blaise allait partir. Donc, Dieu fait ce qui est bon pour nous. On lui demande ce qui est bon pour nous ».
Source: RFI