L’annonce de ce recrutement massif a été faite les 24 et 25 octobre par le commandant de la Brigade de veille et de défense patriotique (BVDP), le colonel Boukaré Zoungrana, nommé depuis ministre de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Sécurité. Mais elle pose de nombreuses questions, notamment sur sa mise en œuvre. Jeune Afrique fait le point.
1- Qui sont les VDP ?
Les volontaires pour la défense de la patrie sont des supplétifs civils des forces de défense et de sécurité burkinabè. Leur statut est défini par la loi du 21 janvier 2020, adoptée par l’Assemblée nationale lorsque Roch Marc Christian Kaboré était au pouvoir.
Selon ce texte, le VDP « est une personne physique de nationalité burkinabè, auxiliaire des forces de défense et de sécurité, servant de façon volontaire les intérêts sécuritaires de son village ou de son secteur de résidence, en vertu d’un contrat signé entre le volontaire et l’État ». Sa mission « est de contribuer, au besoin par la force des armes, à la défense et à la protection des personnes et des biens de son village ou de son secteur de résidence ». Toujours d’après cette loi, il « doit obéissance à l’autorité militaire » et « est astreint à collaborer avec les autres forces de défense et de sécurité ».
Depuis leur déploiement officiel, début 2020, les VDP sont souvent en première ligne face aux groupes jihadistes qui attaquent le pays. Aucun bilan officiel n’existe, mais ils sont déjà nombreux à avoir été tués. Parmi eux, des personnalités connues et respectées pour leur engagement patriotique, tel Ladji Yoro, un chef VDP de la région de Ouahigouya dont la mort a provoqué unémoi national en décembre 2021.