Sous la direction du nouveau chef de Bureau, les recettes du Bureau des Produits Pétroliers de la Douane (BPP) sont passées, en six petits mois, de 68 milliards CFA à 101 milliards CFA. Soit du simple au double. Ou presque.
Réalisées, du 1er juillet 2014 au 28 février 2015, par son prédécesseur, l’inspecteur Oumar Tangara, les recettes totales du Bureau du pétrole se chiffrent à 68 milliards CFA. Soit, l’équivalent de 8,5 milliards CFA par mois, pendant 9 mois. Mais à la prise de fonction du nouveau chef de Bureau, le commandant Mamadou Traoré, à partir du 1er mars 2015, les recettes du Bureau du Pétrole sont passées à 101 milliards CFA à la date du 30 septembre. Soit une moyenne de 16 milliards CFA par mois. Avec des pics de plus de 18 milliards CFA, certains mois. Jugée inédite dans l’histoire de la Douane, cette performance été réalisée en six petits mois.
Plusieurs facteurs expliquent cette performance. D’abord, le management, dont le directeur général, le général de Brigade Modibo Kane Keïta, a fait preuve, en nommant l’homme qu’il faut à la place qu’il faut. Ensuite, vient la rigueur du commandant Mamadou Traoré, visiblement, victime de ses performances. Après s’être vu traîné dans la boue par une certaine presse à la solde de ses détracteurs, essuyé quelques peaux de banane sous ses talons pour avoir nettoyé les écuries d’Augias, le commandant Mamadou Traoré est l’un des cadres les prometteurs de l’administration des douanes.
Alors chef de la Brigade Mobile d’Intervention de la douane (BMI), il a réalisé la plus grosse saisie d’armes ; mais aussi, la plus grosse saisie de cocaïne pure, jamais faite dans notre pays : 116 kg. Saisies à l’issue desquelles il a été décoré de la médaille « Etoile d’argent du mérite national ». Comme chef du Bureau des douanes de Kati, les recettes sont passées de 384 millions CFA à 4 milliards CFA par mois. Mêmes performances à Bamako-Fer, au BEMEX (Bureau des Exonérations et des Maliens de l’Extérieur) et, enfin, au Bureau des Produits Pétroliers (BPP). C’est pour l’encourager dans cette lancée, que le ministre de l’Economie et des Finances, Mr Mamadou Igor Diarra, vient de lui adresser, récemment, une lettre de félicitation. Avec ampliation à son directeur général. Pour faire remplacer le commandant Mamadou Traoré au Bureau du pétrole où, il réalise, à lui tout seul, la moitié – ou presque – des recettes mensuelles de l’ensemble des services de douane, ses détracteurs ne cessent de le trainer dans la boue, en l’accusant de tous les péchés d’Israël.
Le dernier en date, l’affaire des six citernes de Coumba-gaz, interpellés en août dernier par les enquêtes douanières pour « fraude ». Ou l’affaire des 53 citernes de Diboli. Dans la première, comme dans cette seconde affaire, le commandant Mamadou Traoré était aux avant-postes. Afin que la vérité triomphe. C’est pourtant cet homme à l’intégrité morale et intellectuelle établies, que certains pétroliers tentent de salir. Parce que, disent-ils : « Tant que le commandant Mamadou Traoré est au Bureau du pétrole, il n’y aura pas d’affaires ».
D’autres avaient souhaité, ouvertement, qu’il ne revienne pas vivant de la Mecque où, il vient d’effectuer le pèlerinage. Mais leur souhait ne s’est pas réalisé. Madou, comme l’appellent les intimes, est bien là, plus vivant que jamais. Avec une seule et unique conviction : rehausser, chaque jour que Dieu le niveau des recettes du Bureau des Produits Pétroliers de la douane.
Autre explication de la performance du Bureau des Produits Pétroliers : avant l’arrivée du commandant Mamadou Traoré à la tête de ce bureau, 52 millions de litres d’hydrocarbures, seulement, sont déclarés, chaque mois, à la douane. Mais dès sa prise de fonction, le nombre de litres d’hydrocarbures, habituellement déclarés, est passé à 84 millions de litres par mois. Où passaient donc la différence, c’est-à-dire 32 millions de litres ? Par pertes et profits ? C’est là, l’origine de la colère des uns. Et le souhait des autres de voir le commandant Mamadou Traoré partir du Bureau du Pétrole.
Soutenu par sa hiérarchie et les plus hautes autorités de notre pays, le commandant Mamadou Traoré reste droit dans ses bottes : il entend poursuivre sa mission à la tête de ce bureau. Du moins, tant que ses chefs hiérarchiques continuent de lui faire confiance.
Oumar Babi