Et c’est reparti de plus belle. A peine la canicule pointe son nez que la société énergie du Mali a repris du service en faisant ce qu’elle sait faire de mieux ‘’les délestages’’. Voilà plus de deux ans que la société Energie du Mali a adopté comme pratique les délestages comme on en a connu à Dakar ou ailleurs, pour camoufler son incapacité à fournir aux maliens de l’électricité.
Si en 2014, la société EDM SA , malgré les barrages hydro-électriques les plus importants de la sous région et les centrales hybrides dans lesquelles, l’Etat a injecté des milliards de nos maigres ressources, n’a pas pu fournir correctement du courant aux maliens. Elle est allée jusqu’à élaborer un plan de délestage par quartier. Comme argument Doro Berthé avançait un faible niveau d’eau dans les barrages, les coups élevés du fuel pour les centrales hybrides et enfin la vétusté des installations. Mais l’on se demande où va les centaines de millions débloqués chaque année pour l’entretien des ouvrages ? La semaine ce sont les fusibles de plusieurs centrales qui ont rendues l’âme, projetant plusieurs quartiers de la capitale dans le noir. La société est allée jusqu’à acheter de l’électricité avec une société ivoirienne qui a pris ses quartiers dans la cour de la centrale thermique de Darsalam, mais rien n’à faire. Le mal perdure et les milliards continuent de sortir des caisses de l’Etat. Le contribuable continue de se voir réclamer des factures pour un service dont il n’a pas bénéficié. Pauvres maliens. A quand la fin de cette hémorragie financière ? Allez-y savoir ! Nous y reviendrons.
IBK et ses amis religieux
Le divorce est consommé
Plus rien ne va entre le Président de la République IBK et ses amis d’hier qui ont contribué à lui assurer presqu’un plébiscite avec 77% des voix. C’est le moins que l’on puisse dire. Depuis un certain temps, il se raconte dans les salons et autres lieux d’échanges que le président est lâché par tous. Mais, les deux dernières semaines, ils lui ont fait savoir à visage découvert. A commencer par Mahmoud Dicko, le Président du Haut conseil Islamique, qui profita d’une tribune offerte par Sabati 2012 pour lui cracher ses 4 vérités. Il a tenu à informer le Président de leur déception quant à la gestion du pays et le mal vivre des maliens. Le président de Sabati 2012 Boubacar Bah, lui n’est pas allé par milles chemins pour lui dire qu’ils regrettent leur choix. C’est-à-dire de l’avoir aidé à s’installer à Koulouba. Quant au Cherif de Nioro, il y a belle lurette que ce dernier l’a lâché, au point de refuser des audiences à certains de ses ministres. Mais l’on se demande avec qui est ce qu’IBK compose ? Ses alliés de la majorité présidentielle sont également très remontés quant à la gestion solitaire du pouvoir par le RPM. Visiblement, le président est dos au mur. Si ce désamour continue, il y a des très fortes chances qu’il n’y ait pas de second mandat pour lui, mieux, que ses amis d’hier ne lui rendent pas le pays ingouvernable. Les jours à venir promettent de nous édifier. A suivre.
11ème édition du festival sur le Niger
L’amateurisme qui ne dit pas son nom
Le festival sur le Niger est-il, ce que ses organisateurs affirment qu’il est ? En tous cas, la dernière édition a donné à chacun l’occasion d’apprécier la qualité de l’organisation du festival. Tout le monde a remarqué l’amateurisme des organisateurs. A commencer par la sonorisation qui ressemblait à celui d’un événement des rues de Bamako. On avait de la peine à comprendre ce que disent les artistes sur scène. A cela s’ajoute les deux animateurs du plateau qui ne se limitent pas seulement à massacrer le français, mais ils ont transformé la scène en théâtre. Ils étaient tellement ennuyants que certains festivaliers n’ont pas manqué d’affirmer leur mécontentement. Il y a aussi, un aspect qui n’a échappé à personne, c’est l’absence d’artistes étrangers. Pour un festival qui se veut international et intégrateur, cela est une erreur monumentale. La pire des couacs est la commission communication qui a brillé par son amateurisme. Les confrères sur place avaient toutes les peines du monde. Non seulement, les membres de la communication étaient zélés en plus ils ne savaient rien faire. Ils étaient incapables de fournir la moindre information aux confrères qui leur demandaient de temps à autre quelques précisions. Et pourtant, les organisateurs l’annoncent comme le 10ème meilleur festival en Afrique. Hum quel professionnalisme !!
Insécurité grandissante dans la capitale et environs
Sada Samaké dos au mur
Acculer de partout, le ministre de la sécurité intérieure a étalé devant tout le monde son incapacité à sécuriser le pays. Le banditisme n’a jamais atteint de telles proportions que sous sa gouvernance. La capitale et environs ressemblent à un far West, une jungle où règnent la terreur et la loi du plus fort. Il ne se passe un jour sans qu’un pauvre citoyen ne perde la vie pour sa moto Djakarta. Les armes à feu circulent dans la capitale comme du petit pain. Mieux son directeur général de la police se trouve aujourd’hui au centre d’un vrai scandale de vol de voiture. Il continue malgré tout à garder son fauteuil. Ce qui se passe dans les régions du nord se passe de tout commentaire. Des officiers de l’armée se font tirer dessus en plein jour à l’arme automatique, des magasins sont cambriolés au vu et au su de tous. Les bandits semblent narguer les forces de sécurité.
Dépassé par les événements, Sada Samaké, à défaut de rendre le tablier, essaie de montrer patte blanche. C’est ainsi, qu’il a organisé une ‘’mascarade’’ aux allures de patrouille avec la garde nationale. Ces derniers au lieu de patrouiller dans les zones dangereuses de la ville, se pointent au niveau des grands artères de la ville et harcèlent les pauvres citoyens. Ils soumettent tout le monde à une fouille corporelle, comme si on était en état de siège. Cela n’a diminué en rien les attaques et autres cambriolages dans la ville de Bamako. En un mot ‘’Sada Dé Cera’’.
Statut du chef de l’opposition
Un duel à mort en vue
Chaud devant ! Qui de Soumaila Cissé, le soninké-Sonraï, président de l’URD et Modibo Sidibé, président des Fare va bénéficier du statut de chef de l’opposition ? Tous les deux semblent être intéressés par le poste. Si Soumaila se positionne en favori pour arborer cette veste, car il dispose d’un soutien fort à l’hémicycle où, il dispose d’un groupe parlementaire très bavard, le VRD, Modibo Sidibé lui n’a qu’un seul député. L’on a commencé à remarquer les grincements de dents des deux cotés. Modibo Sidibé évite de s’afficher parfois avec Soumaila et mieux il est parfois distant de lui quant à certaines déclarations ou activités. Notamment la récente visite de l’opposition à Gao, où il a refusé de participer. Pour ses proches cela revient à légitimer Soumaila comme chef de file de l’opposition.
Une chose est sûre, l’un comme l’autre est décidé à ne pas céder le fauteuil à l’autre.
En attendant l’adoption de la loi portant le statut du chef de l’opposition, les deux camps se livrent à une guerre froide qui risque d’avoir raison de l’opposition au grand bonheur de la majorité présidentielle. Le statut de chef de l’opposition accorderait plusieurs faveurs au chef de l’opposition. Il va avoir droit, à une voiture de service, une garde rapprochée, un logement officiel. Il participera à toutes les rencontres officielles du président de la république, mais aussi à des voyages à l’extérieur. Qui ne voudrait pas avoir ces privilèges ?
En tous les cas, ils vont devoir se livrer à un véritable duel à mort pour arriver à leurs fins. Les jours à venir promettent d’être très chauds. A suivre.
AH ! IBK a eu maintenant le temps de rencontrer ?
Pour les maliens, rencontrer Obama est plus facile que d’avoir une audience avec leur président qu’ils ont élu ou même plébiscité. Mais le contraire se produit dès que le roi de Sebenikoro se trouve aux abois. Tel a été le cas entre Sabati 2012 et leur président choisi.
Sabati 2012, qui a été à l’avant-garde de tous les combats pour la conquête de Koulouba par le candidat IBK, s’est vu complètement ignoré, voire marginalisé par leur champion dès son installation au pouvoir.
Comme par enchantement et non pas à sa demande, Sabati 2012 s’est vu inviter au chateau de sebenikoro par le prince le samedi 14/02/2015 et ce, suite aux critiques acerbes lancées à IBK lors de sa sortie très remarquées du 07 fevrier 2015 au CICB. Son ami Mahmoud DICKO qui ne l’a pas aussi ménagé lors de ce Forum était aussi présent. Apparemment, le président plébiscité qui ne voulait plus voir les têtes musulmanes des gens de sabati 2012, s’est précipité à les recevoir pour préserver son pouvoir car la force de mobilisation de cette association est connue de tous.
Comme quoi même les chapelets font haro sur le prince du jour. Dur temps pour lui !
La Rédaction, Option
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