A la fin des travaux du Forum Invest In Mali, tenu les 7 et 8 décembre 2017, M. Ismaël Diallo, directeur général du Cabinet d’architecture et d’urbanisme (CADAU), qui a la maîtrise d’œuvre du complexe universitaire de Kabala, a tenu à exprimer ses inquiétudes par rapport à la loi sur le Partenariat Public Privé au Mali. «Mon avis est que le Forum a été une réussite dans la mobilisation mais il y a aussi des craintes, surtout sur la loi sur les PPP. Les clauses des PPP du Mali sont assez contraignantes pour quelqu’un qui veut certainement faire du business. A notre sens, les PPP sont faits pour booster le secteur privé, mais au lieu de cela, il y a des freins sur le système malien. Cela veut dire que vous dépensez de l’argent pour monter vos projets et ils sont mis en concurrence. Et, la loi prévoit que si ton projet n’est pas retenu ton argent te soit remboursé. Prenons par exemple le cas du Sénégal, où on a mis une Commission pluridisciplinaire qui défend les intérêts de l’Etat et du projet, c’est-à-dire, voir si le projet est viable pour l’Etat, si les conditions administratives sont remplies et surtout s’il y a le besoin. La forme que nous avons ici n’est pas tout à fait cela. Mais, comme c’est un début, j’espère que les autorités corrigeront cela au fur et à mesure» a-t-il déclaré.
Pour rappel, adoptée à l’initiative du Gouvernement, la loi sur le Partenariat Public-Privé (PPP) vise à permettre à l’Etat de bénéficier du financement privé et de leurs expertises dans le cadre de la réalisation des projets structurants. Cela, à travers le renforcement du cadre juridique et institutionnel de la commande publique. La loi fixe, en matière de Partenariat Public-Privé, notamment les principes généraux de gouvernance, les conditions préalables à la passation de projet, les procédures et les obligations relatives à la passation de projet, les modalités d’exécution de contrat, les droits et obligations de l’autorité contractante et du partenaire privé et la procédure de règlement des différends.
Cette loi couvre à la fois les PPP à paiement public et ceux à paiement par privé. Selon les termes de cette loi, l’unité de partenariats public-privé sera l’organisme expert national. Les institutions de contrôle a priori de la passation des contrats des marchés publics et DSP, Direction des marchés publics et Agence de régulation des marchés publics seront désormais également compétentes pour les PPP.
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A Bamako, plus de 87% des poulets de chair contiennent des bactéries à l’origine de la fièvre typhoïde
Selon le site du journal scientifique et technique du Mali, des chercheurs maliens ont mené une étude sur la «Prévalence de Salmonella et de Campylobacter dans les carcasses de poulets de chair vendues dans le District de Bamako». Un échantillon de 72 poulets de chair entiers frais a été analysé, dans les six communes du district de Bamako. Les résultats sont assez inquiétants.
L’étude a été présentée à la 9ème conférence de la Société Malienne des Sciences Appliquées (MSAS). Cinq chercheurs ont pris part à l’étude dont Dr Fassé Samaké, Fatoumata Cissé ou encore le Pr Amadou Hamadoun Babana. Ce sont des chercheurs du Laboratoire de recherche en microbiologie et biotechnologie microbienne (LaboREM-biotech) de la Faculté des Sciences et Techniques (FST), du Laboratoire Central Vétérinaire (LCV) et de l’Institut des Sciences Appliquées, Université des Sciences, des Techniques et des Technologies de Bamako.
Pour ces chercheurs, les toxi-infections d’origine alimentaire constituent la cause la plus fréquente de maladies intestinales chez l’homme dans la plupart des pays développés. Parmi les bactéries impliquées, Salmonella et Campylobacter sont à l’origine de plus de 90 % des cas signalés de toxi-infections alimentaires d’origine bactérienne dans le monde. Au Mali, la prévalence «anormalement élevée» s’expliquerait, selon l’étude, par le fait que le poulet est abattu au niveau des marchés, dans de petites unités de transformation dans de mauvaises conditions d’hygiène, conservé et commercialisé dans des conditions où les ruptures de la chaîne de froid sont très fréquentes.
Pour l’étude, les prélèvements ont été effectués au niveau des points de vente de viande de poulet dans les marchés des différentes communes du district de Bamako. Dans chacune des communes, 12 poulets entiers ont été prélevés. Chaque échantillon a été mis dans un sac plastique et est accompagné par une fiche indiquant la date, le lieu de prélèvement, le nom du vendeur. Les résultats montrent que 63 soit 87,50% des carcasses de poulets de chair contenaient des salmonelles tandis que le Campylobacter était présent dans 48 soit 66,66% des poulets de chair vendus dans le District de Bamako.
Les résultats de l’étude inquiètent les chercheurs. «Il serait intéressant de déterminer les causes de cette prévalence élevée», assurent-ils. Et de conclure : «Au vu de ces résultats, le contrôle de Campylobacter dans la chaîne aviaire au Mali doit devenir une cible majeure des institutions en charge de la sécurité alimentaire».
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LE COLLECTIF DES SYNDICATS D’ENSEIGNANTS SIGNATAIRES DU 15 OCTOBRE 2016 MENACENT D’ALLER EN GREVE DU 18 AU 22 DECEMBRE 2017
Les syndicats signataires du 15 octobre 2016 attendent l’adoption du projet de loi portant statut autonome des enseignants courant la session d’octobre 2017 par l’Assemblée Nationale. Si rien n’est fait d’ici la clôture de cette session prévue le 15 décembre 2017, les syndicats menacent de déposer un préavis de grève de neuf jours allant du lundi 18 au vendredi 22 décembre prochain et du mardi 2 au vendredi 5 janvier 2018. L’information a été donnée au cours d’une conférence de presse animée, le lundi 11 décembre 2017, par le porte-parole desdits syndicats, Tiémoko Dao à la Maison de l’Enseignant.
La présente conférence a enregistré la présence des secrétaires généraux du SYNADEF (Syndicat libre et démocratique de l’enseignement fondamental), du SYNEB (Syndicat national de l’éducation de base), du SYNESEC (Syndicat national de l’enseignement secondaire de l’Etat et des collectivités), du SYNEFCT (Syndicat national des enseignants fonctionnaire des collectivités territoriales), de FENAREC (Fédération nationale de la recherche de l’éducation et de la culture) et du SYPESCO (Syndicat des professeurs de l’enseignement secondaire des collectivités). Selon le conférencier, Tiémoko Dao, ces syndicats ont entamé des mouvements de grève depuis octobre 2016.
« Ces mouvements ont été conclus par un accord, le 2 mai 2017, dans lequel le gouvernement s’engageait à déposer un projet de loi relatif à un statut du personnel de l’éducation nationale accompagné d’une grille indiciaire ayant comme indice plancher 235 et indice plafond 1060 sur la table de l’Assemblée Nationale au cours de la session d’octobre 2017. » a-t-il rappelé. A cet effet, expliqua-t-il, une commission tripartite a été créée et qui a élaboré un document de projet de statut.
Par ailleurs, soulignera M. Dao, le gouvernement lors des travaux de la commission avait donné l’engagement aux syndicats de prendre le statut par ordonnance pendant l’intersession. A en croire, cela n’a pas été fait malgré la longue période écoulée, trois mois durant, jusqu’à la fin des travaux de la commission le 28 juin 2017. Après la fin des travaux, a-t-il dit, le ministère de l’Education Nationale a tenu quelques réunions autour du dossier et l’a transmis au ministère du Travail et de la Fonction Publique, le 2 juillet 2017.
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22EME SESSION DE L’ESPACE D’INTERPELLATION DEMOCRATIQUE
La grande salle de mille places de la Cour suprême a refusé du monde, le dimanche 10 décembre dernier, à l’occasion de la cérémonie d’ouverture de la 22ème session de l’Espace d’Interpellation Démocratique (EID). L’EID 2017 a réussi le pari de la mobilisation. Présidé par le Premier ministre, Abdoulaye Idrissa Maiga, l’évènement a eu lieu en présence de plusieurs membres du gouvernement et des invités de marque. Les travaux de cette 22ème édition de l’EID étaient dirigés par le Tunisien, Prix Nobel de la Paix, Abdessatar Ben Moussa, président du jury de l’édition. Les présidents des institutions de la République et des autorités indépendantes, des chefs des missions diplomatiques et des organisations internationales, ainsi que de nombreux autres invités ont pris part à l’ouverture solennelle de la session.
De nombreux Médiateurs des pays membres de l’UEMOA ont répondu à l’invitation de leur homologue Baba Akhib Haïdara qui, dans son discours d’ouverture, a vivement salué leur présence. Au total, 290 demandes d’interpellation ont été enregistrées cette année dont 188 retenus et 102 rejetés. Sur le lot de 188 demandes retenus, seulement 39 ont fait l’objet de lecture publique. Le président du jury est un éminent membre du «Quartet du dialogue national tunisien» qui a obtenu en 2015, le Prix Nobel de la Paix «pour le travail long et difficile porté par l’ensemble de la société civile tunisienne».
Pour Baba Akhib Haïdara, Abdessatar Ben Moussa a inlassablement œuvré pour le sauvetage de la démocratie tunisienne. Selon le Médiateur de la République, l’exercice a gagné en crédibilité pour les citoyens qui estiment que justice ne leur est pas rendue. Les chiffres en disent long. L’année dernière, a-t-il fait remarquer, la 21ème édition avait enregistré 234 demandes d’interpellation sur lesquelles 143 ont été retenues. Sur ces 143 demandes, 22 ont fait l’objet d’une lecture publique et 121 classées sans suite à donner par les différents départements ministériels.
Baba Akhib Haïdara ajoutera qu’à l’heure du bilan, sur les 143 interpellations, 117 (soit 81%) ont reçu de suites positives, dont la totalité des 22 interpellations lues le 10 décembre 2016. « Pour la présente session, nous avons enregistré 290 demandes d’interpellations. Sur ces 290 dossiers, 173, soit 59,6 % proviennent des régions de notre pays et 117 de Bamako. Le nombre total des dossiers retenus par la commission préparatoire s’élève à 188 dont 39 pour lecture publique et 149 pour suite à donner», a précisé le Médiateur en précisant que 22 départements font l’objet d’interpellation.
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Lancement de la 2ème édition de la fête des sciences au Mali
La salle de 500 places de la Faculté des sciences et de Techniques a servi de cadre, le lundi 11 décembre 2017, au lancement de la deuxième édition de la fête des sciences au Mali. Placée sous le haut patronage de Mme le Ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche scientifique, Assétou Founé Samaké Migan, accompagné pour la circonstance par M. Mohamed Ag Erlaf, son homologue de de l’Education Nationale, cette deuxième édition a été une occasion pour le président de la commission d’organisation de faire le bilan de la première édition.
La nouveauté cette année a été non seulement la participation de plusieurs académies d’enseignement, surtout après la brillante participation des élèves du fondamental à la compétition sous régionale et internationale en robotique, mais aussi l’attrait de la gente féminine vers la science. Quatre temps forts ont marqué la cérémonie de lancement à savoir le discours du président de la commission d’organisation, une projection des documentaires, une démonstration scientifique et le discours de lancement de Mme le ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique. C’est un ministre de l’Enseignement supérieur comblé qui a visité les stands d’exposition.
Source: infosepte mali