Dans notre compte rendu de l’attaque du samedi 14 février 2015 perpétrée à Gathy, de son vrai nom Gathyloumou, village situé entre Léré et Youwarou, précisément à 40 kilomètres de la ville de Youwarou, nous expliquions que les assaillants ont attaqué le village aux environs de 5 heures. Des assaillants, dont l’affiliation terroriste n’est pas pour l’instant clairement définie. Nous ajoutions que la réaction des militaires maliens a été forte puisqu’après des échanges de tirs pendant des heures, les soldats maliens sont parvenus à repousser l’attaque avec la belle moisson de 6 assaillants tués, selon notre source. Eh bien, nous avons été appelés ce dimanche matin par une source sécuritaire malienne laquelle nous a expliqué que 2 militaires ont été tués dans cette attaque. Un est mort pendant les combats et le second était parmi les 4 blessés graves qui ont été évacués à Nampala. La même source indique que ce sont 5 corps d’assaillants qui ont été retrouvés sur place. Les assaillants auraient fui avec leurs blessés. Ces blessés seraient actuellement à Touloute, localité située entre Gathyloumou et Dogo.
Si des sources soupçonnent les assaillants d’appartenir à la dissidence criminelle du MAA (MAA dissident) laquelle est affiliée au fantomatique Mouvement de libération de l’Azawad (MNLA), notre source sécuritaire indique que les assaillants au cours de leur attaque criaient « Allahou Akbar, Allahou Akbar ». Ce qui laisse croire à une piste jihadiste. La même source indique que les corps retrouvés étaient des peaux claires. Certains parlent de jihadistes peulhs, d’autres de Touaregs jihadistes. Dans tous les cas, les villageois ont reconnu les visages de certains morts.
Des fils du même village qui ont fait le mauvais choix d’adhérer à des organisations criminelles pseudo-jihadistes avant de prendre l’inconsciente et ingrate décision de venir attaquer leur propre village.
…….2 Touaregs Imghads égorgés pour avoir servi de guides à Barkhane
Nous appris de sources sécuritaires que ce dimanche aux environs de 4 heures du matin, deux jeunes Touaregs, des Imghads, l’ethnie d’El Hadj Gamou, ont été égorgés par des jihadistes à 4 kilomètres au Nord d’Aguel Hoc. Les jihadistes les ont accusés d’avoir servi de guides aux militaires français de la force Barkhane. C’est pourquoi ils ont été enlevés pour être égorgés purement et simplement dans la brousse de Aguel Hoc. Une ville de triste mémoire dans la barbarie. C’est dans cette même ville qu’une centaine de militaires maliens avaient été égorgés un certain 24 janvier 2012 au tout début de la rébellion touarègue. Jusqu’à ce jour, les auteurs restent inconnus et introuvables. Le Mali accuse les rebelles Touaregs du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA). Ce que ceux-ci rejettent. C’est aussi dans cette zone que les jihadistes avaient lapidé à mort un couple accusé d’adultère au temps fort de l’occupation. En tout cas, ces 2 jeunes Touaregs viennent de payer le prix de la barbarie qui règne dans la zone. Ils ont été purement et simplement égorgés pour avoir servi de guides à la force Barkhane.
………… le Gatia à l’entrée d’Anefis
De sources militaires, nous avons appris qu’hier, la plateforme notamment le Gatia (Groupe autodéfense touaregs Imghads et alliés) était à 14 kilomètres d’Anefis, près de la plaque de Tessalit, dit-on. C’est le dernier verrou avant Kidal. Le Gatia entend chasser les séparatistes de cette ville lesquels l’occupent depuis le départ de l’armée malienne de Kidal. Il s’agit de pousser les séparatistes dans leurs derniers retranchements, eux qui voulaient au contraire occuper le maximum de terrain dans la perspective de la reprise des négociations d’Alger. Cette boulimie des séparatistes est en train de se retourner contre eux. A moins que leurs amis de la Minusma ne volent à leur secours. On signale d’ailleurs la présence des éléments de la Minusma à Anefis. Officiellement c’est pour protéger les civils, mais officieusement, c’est pour autre chose. Cette Minusma qui fait parler d’elle ces derniers temps !
………….la Minusma de nouveau accusée
La Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation du Mali (Minusma) est de nouveau accusée par les Maliens. Selon des sources sécuritaires, celle-ci aurait livré du carburant hier samedi aux rebelles de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA). C’est là un autre visage que nous montre la Minusma et la forfaiture aurait été planifiée par des officiers français de la mission onusienne. Contacté par nos soins, le représentant spécial adjoint du secrétaire général de l’ONU, deuxième personnalité de la Minusma, Arnauld Agodjénou, a formellement démenti l’information. Selon lui, la Minusma ne peut pas faire ça parce que cela ne fait pas partie de son mandant. Il a dit que ces genres de dons obéissent à des procédures compliquées au système des Nations unies. Toutefois, il a promis de vérifier l’information et de nous rappeler ce lundi.