Pour le Président du Mouvement de protection de la presse contre les violences, Boubacar Yalkoué cette nouvelle est « un signal fort et une avancée majeure dans le dossier » de notre confrère Birama Touré disparu depuis janvier 2016. « Nous avons saisi, les autorités compétentes, précisément le tribunal de la Commune 4 pour vérifier la véracité de cette information, il s’est avéré qu’effectivement la nouvelle vient de la juridiction », a-t-il indiqué.
Le président du MPV s’est dit réjouit de la décision de l’Interpol qui vient à point nommé pour mettre la lumière sur le dossier de la disparition de notre confrère Birama Touré. « Quand tu fais des années en train de te battre pour un dossier, 4 voire 5 ans après, ledit dossier ait une avancée aussi importante, on sous-entend vraiment que les efforts fournis n’ont pas été vains », se réjouit notre interlocuteur.
Par ailleurs, Boubacar Yalkoué a affirmé qu’il a été l’objet d’audition qui a durée 6 heures d’horloge en 2017 au niveau du tribunal de la commune 4 par rapport au dossier Birama Touré. « Je pense que j’ai été la première personne à être interpellée, parce qu’au niveau du journal Le Pays, on avait eu à faire des publications dans lesquelles une institution avait été citée, notamment la Sécurité d’État. Ensuite le fils de l’ancien Président de la République, Karim Keita qui fait l’objet de ce mandat d’arrêt international aujourd’hui », a déclaré Boubacar Yalkoué qui affirme avoir fourni à l’époque toutes les informations qu’il avait à sa disposition à la portée de la justice. « Ce jour, j’avais été constitué d’office comme témoin dans ce dossier », a-t-il laissé entendre.
Pour le Président du MPV, Karim Keita bénéficie toujours de la présomption d’innocence, car selon lui tant qu’il n’est pas jugé on peut savoir s’il est coupable ou pas. « J’ai confiance à l’indépendance de la justice de mon pays, et nous comptons sur elle pour mettre la lumière sur le dossier de Birama Touré ».
Pour Boubacar Yalkoué, le MPV souhaite uniquement que la justice fasse son travail. « Maintenant qu’elle a décidée d’émettre un mandat d’arrêt contre Karim Keita, nous pouvons dire les lignes sont vraiment en train de bouger. Nous voulons que les personnes citées dans le dossier soient entendues au même titre que l’inculpé, sur la base de cela on saura les noms qui ont été cités, sont-ils coupables ou pas. S’ils ne les sont pas, on va essayer de réorienter le dossier », déclare-t-il.
Outre le communiqué sur la décision de l’Interpol, le Président MPV, Boubacar Yalkoué affirme que son mouvement compte rendre une visite à la famille de Birama Touré au fil de cette semaine. Ensuite, il prévoit d’animer en fin de semaine une conférence avec les autres faitières de la presse.
Outre Boubacar Yalkoué, la maison de la presse a salué, à sa juste valeur, l’avancée dans le dossier Birama Touré. « La Maison de la Presse a appris , par voie de Presse, avec satisfaction le lancement par Interpol d’un mandat d’arrêt international contre Karim Keita, fils de l’ancien Président Ibrahim Boubacar Keita et ancien Président de la commission Défense de l’Assemblée nationale du Mali dans le cadre de l’affaire de la disparition de notre confrère du journal le Sphinx, Birama Touré , porté disparu depuis le 29 janvier 2016 », a indiqué le président de la Maison de la Presse, Bandiougou Danté, dans son communiqué. La Maison de la presse dit rester derrière la justice dans cette affaire. « Nous apportons tout notre soutien à la justice et souhaitons que cette action soit le début de la manifestation de la vérité dans cette triste affaire », précise le communiqué qui a encouragé « la justice à aller jusqu’au bout pour faire toute la lumière sur cette affaire »
Ibrahim Djitteye