Les prix du sac de charbon de bois, du gaz et du bois de chauffe connaissent une forte flambée, actuellement. Cette triple augmentation du prix de ces produits dont la nécessité est indiscutable dans la vie des ménagères, est en train de bouleverser les habitudes culinaires des Bamakoises.
On n’en finira donc plus avec cette cherté de vie qui sévit au Mali depuis plusieurs mois ? Il y a de cela quelques mois que l’on pointait du doigt la CEDEAO comme l’artisan de tous les malheurs que vivent les Maliens. Or, même après la levée des sanctions, la situation demeure non seulement inchangée, mais elle empire de jour en jour. Comme motivation de cette affirmation, on dénote la hausse régulière du prix du gaz, du sac de charbon de bois et du bois de chauffe. Des produits incontournables pour les tâches culinaires des Maliennes. Malheur à ces braves dames qui à peine arrivent à s’en sortir avec l’argent que messieurs leur donnent pour le prix du condiment.
En effet, ces dernières se trouvent très souvent dans l’obligation, avec la montée en flèche du prix du charbon ou du gaz, de transformer leur menu culinaire et d’inventer de petites astuces pour pouvoir s’en sortir. Oumou Camara, femme mariée, fait partie de ce lot de dames désemparées par l’assommoir de la majoration effrénée des prix. Interrogée, elle déplore de prime abord la hausse constante du prix de ces articles qui rentrent de manière incontournable dans la préparation des plats. Pour elle, cette situation fait grincer les dents à de nombreuses autres femmes comme elles. « En plus de la cherté du prix des produits de première nécessité et des condiments de façon générale, l’on assiste aussi à la flambée du prix des trois différents produits qui servent à faire du feu. On ne peut pratiquement plus acheter le charbon encore moins le gaz. La cherté a pris le dessus sur tous les plans ».
Demandée sur comment elle arrive à s’en sortir, la jeune dame soutient qu’actuellement, elle fait sa cuisine le plus simplement possible. « Par peur de me créer des problèmes financiers, je préfère faire la cuisine une seule fois dans la journée. C’est-à-dire, je combine le déjeuner et le dîner. Cela m’évite de faire du gâchis et de consommer le plus habilement possible mon prix du condiment », confie-t-elle.
Approchée, Tata kéïta affirme que le prix du sac de charbon est actuellement à 4500 ou 5000 Francs et celui du gaz à 7000 Francs CFA. Des prix que notre interrogée juge inabordables et excessifs. Selon elle, le problème de la cherté du coût de la vie doit être vite solutionné pour le bien de tous les Maliens.
Siguéta Salimata DEMBELE
Source: Les Échos- Mali