Portée sur les fonts baptismaux le samedi 26 mai 2018, la Plateforme d’Alliance Politique et Electorale regroupe en son sein 68 partis politiques avec comme objectif principal, la réélection du président IBK à l’issu de la présidentielle du 29 juillet prochain.
Dans le feu des condamnations du pouvoir, d’avoir interdit et repoussé la marche de la coalition de l’opposition du 2 juin, Dr Bokary Treta est sorti de son silence pour donner à la presse certaines précisions. C’était mardi, 5 juin, soit quelques jours avant la seconde marche de l’opposition, tenue le 8 juin.
Il dira que le Gouverneur du district de Bamako après réception de la demande de marche de l’opposition pour la date du samedi 2 juin a jugé nécessaire de l’interdire au motif de l’état d’urgence qui prévaut dans le pays.
Selon lui, après d’énormes interprétations sur les raisons évoquées par le gouvernement pour l’interdiction de sa marche, l’opposition a appelé ses militants à défier la légalité et à braver les forces de l’ordre. « Les droits à la liberté de réunion, de cortège et de manifestation, qui sont également effectifs au Mali sont régis à titre principal par la Constitution du 25 février 1992 et à titre secondaire par l’ordonnance n0 36/PCG du 28 mars 1959 » a-t-il précisé.
Parlant de la libération de l’ORTM, tel que, demandé par l’opposition, Bocary Treta dira que l’ORTM fait convenablement son travail en tant que media d’Etat. « L’ORTM, en tant que média public, naturellement est appelé à couvrir les activités du président de la République comme cela se passe partout au monde » a-t-il déclaré, tout en indiquant que cela n’a pas commencé avec IBK.
Cependant, il a précisé qu’IBK en tant que candidat ne peut et ne saurait avoir plus de temps d’antenne que les autres candidats. Cette question, dit-il, est clairement prise en charge par le Comité d’égal accès aux médias d’Etat.
Se prononçant sur la question de transparence de l’élection évoquée par l’opposition, il dira que cette demande n’a pas de sens. Car dit-il, pour une des rares fois, le gouvernement soucieux de la transparence a pris en compte plusieurs des recommandations de l’opposition. Parmi celles-ci, il mentionnera l’audit du fichier électoral par un comité d’expert indépendant, le remplacement de la carte Nina par les cartes d’électeur biométriques en qualité de pièce de vote ainsi que la présence d’un assesseur de la majorité et d’un autre de l’opposition dans chaque bureau de vote. « L’opposition n’a pas d’arguments sérieux et crédibles, elle a bouclé l’essentiel de ses revendications » a déclaré le président Bocary Tréta
Pour ramener l’opposition à la réalité, qui se croit déjà à Koulouba, il dira qu’une élection n’est jamais gagnée à l’avance. D’après lui l’opposition tout comme la majorité doit respecter les règles électorales.
Par Fatoumata Coulibaly