Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne

Billet : Laissez le BVG en place !

Le président de la République a décrété année 2014 année de la lutte contre la corruption. Par cette décision solennelle, le chef de l’Etat a voulu donner un signal fort de sa détermination à traquer ce fléau qui anéantit les efforts de développement d’un pays aussi pauvre que le Mali. Elle aurait plus d’écho si elle poussait les pouvoirs publics à encourager le travail des structures de contrôle et de lutte contre la délinquance financière. Des décisions pourraient être prises pour garantir davantage l’indépendance du Bureau du Vérificateur général (BVG), de la Cellule d’appui aux structures de contrôle de l’administration (CASCA), du Contrôle général d’Etat, des inspections des différents départements ministériels.

 Hamadou_ousmane_toure_Verificateur_general

Contre toute attente, le maillon le plus fort de la lutte contre la corruption et de promotion de la bonne gouvernance au Mali, le Bureau du Vérificateur général, pourrait avoir des soucis existentiels. Les jours de cette structure phare de vérification de l’orthodoxie dans la gestion des deniers publics actuels seraient comptés.

 

Le BVG n’a pas, semble-t-il, l’onction des pouvoirs publics pour continuer à exister. Sa trop grande indépendance dérangerait ! La liberté de ton de son dépositaire, le Vérificateur général, agace visiblement. De là à envisager de supprimer cet empêcheur des malversations financières au préjudice de l’Etat, il y a un pas que le pouvoir IBK ne doit pas franchir ! Gageons que cette énormité ne se produira pas. Ce serait, en effet, du politiquement incorrect.

 

                                   Bruno D SEGBEDJI

SOURCE: L’Indépendant  du   10 sept 2014.
Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne
Ecoutez les radios du Mali sur vos mobiles et tablettes
ORTM en direct Finance