Elle sera bâtie sur une superficie de 18.153,2 m2 pour un délai d’exécution de 36 mois L’ouvrage sera l’un des plus modernes et offrira un cadre idéal pour la formation diplômante, la recherche universitaire et post-universitaire
Le Premier ministre, Dr Choguel Kokalla Maïga, avait annoncé lors de sa rencontre avec le monde universitaire, il y a quelques jours, la pose de la première pierre de la future bibliothèque universitaire pour universités, grandes écoles et instituts de formation.
C’est désormais chose faite puisque le chef du gouvernement a sacrifié, vendredi dernier, à cet exercice dans l’espace universitaire de Badalabougou.
La cérémonie qui était couplée au lancement des travaux de sécurisation des instituts d’enseignement supérieur (IES) a enregistré la présence des membres du gouvernement, dont le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Pr Amadou Keïta et celui de l’Urbanisme, de l’Habitat, des Domaines, de l’Aménagement du territoire et de la Population Bréhima Kamena.
On notait aussi la présence du ministre nigérien de l’Enseignement supérieur et de l’Innovation, Mamoudou Djibo. La future Bibliothèque universitaire centrale (BUC) sera bâtie sur une superficie de 18.153,2 m2 pour un délai d’exécution de 36 mois et coûtera plus de 9,5 milliards de Fcfa sur financement du budget national.
Elle comportera, entre autres, le département des activités culturelles, des services publics, administratifs, scientifiques, techniques, une salle d’exposition des livres, une guérite.
La nouvelle infrastructure assurera des services directs aux enseignants, chercheurs et étudiants. Elle doit aussi conduire et coordonner les activités des centres documentaires existants.
L’Agence d’exécution des travaux d’intérêt public pour l’emploi (AGETIPE) est le maître d’ouvrage délégué du projet. Le maître d’œuvre est le cabinet SPAD.
Le projet de sécurisation des IES mobilisera 2,4 milliards de Fcfa pour un délai d’exécution de 6 mois.Il verra la construction de clôtures, de postes de sécurité, de guérites, l’installation de caméras de surveillance, des lampadaires, des projecteurs et l’élaboration d’un plan de communication et de sensibilisation.
Ces efforts devraient aboutir à l’amélioration de la performance académique des étudiants, la sécurisation des espaces universitaires contre toutes formes de violence et l’apaisement du climat social au sein de cet espace.
Le vaste projet emploiera 400 personnes. Sa sécurisation est une des recommandations du Forum national sur l’insécurité en milieu scolaire et universitaire tenu les 25 et 26 janvier 2018 à Bamako et d’une réunion à la Primature en novembre 2020 avec les acteurs et partenaires de l’école.
«Aucun peuple ne peut se développer sans un enseignement de qualité», dira le Premier ministre.
Il soutiendra que l’éducation occupe une place de choix dans le développement socioéconomique d’une nation.
«Ainsi, pour nous permettre d’être au rendez-vous de l’Histoire, nous nous devons de rehausser le niveau de notre enseignement supérieur. Cela passe nécessairement par la construction de nouvelles infrastructures appropriées d’apprentissage et de recherche et par la sécurisation du monde universitaire», a déclaré le Premier ministre.
Selon lui, il est grand temps pour notre pays, connu et célébré dans la recherche à travers ses manuscrits anciens, de se doter d’une grande infrastructure universitaire valorisant la production intellectuelle et facilitant l’accès aux jeunes générations.
Le Premier ministre a aussi souligné que l’espace universitaire doit être un havre de paix où, il fait bon vivre. Il ne doit en aucun cas être un espace de violence et d’insécurité. Selon Pr Amadou Keïta, la BUC est l’une des plus modernes infrastructures pédagogiques répondant aux standards internationaux. L’ouvrage est un atout considérable pour le monde universitaire, a-t-il fait remarquer.
Quant au maire de la Commune VI, Amadou Ouattara, il a estimé que la BUC permettra la formation diplomante, la recherche universitaire et post-universitaire. Pour l’édile, c’est une banque de collecte et de partage des informations au profit des acteurs du développement.
Le secrétaire général du bureau de coordination de l’Association des élèves et étudiants du Mali (AEEM), Siriman Seydou Niaré, rappellera que depuis un bon moment l’espace universitaire est menacé. Il a clairement expliqué que le fait de tailler la «Colline du savoir» fragilise les bâtiments qui s’y trouvent.
Le secrétaire général du Syndicat national de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique (SNESUP), Pr Abdou Mallé, a révélé que l’acceptation du financement de la BUC par l’État est intervenue suite aux négociations du 7 janvier 2021.
Il ajoutera que la sécurité dans l’espace universitaire constitue une des revendications majeures de son organisation syndicale.
Sidi Y. WAGUÉ
Source : L’ESSOR