Le vendredi 17 septembre 2021 restera gravé à jamais dans les annales de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique au Mali. Il restera dans l’histoire de l’enseignement supérieur, car c’est ce jour que fût posé la première pierre des travaux de construction de la Bibliothèque Universitaire Centrale (BUC) du Mali dont on parle, selon le secrétaire général de l’Association des Élèves et Étudiants du Mali (AEEM), Sirima Niaré, depuis l’avènement de la démocratie.
Le Premier ministre Choguel Kokalla Maïga a procédé au lancement couplé à celui des travaux de sécurisation des Institutions d’Enseignement Supérieur (IES) du Mali. C’était à la cité universitaire de Badalabougou ou Colline du Savoir, près de l’Institut Cheikh Zayed. Étaient présents le Ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, le Pr Amadou Kéita, Mamadou Djibo, Ministre de l’enseignement supérieur, de la recherche scientifique de l’innovation de la République du Niger, le Doyen du corps diplomatique, l’Ambassadeur du Maroc au Mali, Hassan Naciri, les Recteurs, les syndicats d’enseignants, les élèves et étudiants avec à leur tête Siriman Niaré, le Maire de la Commune V, Amadou Ouattara, etc. La nouvelle bibliothèque s’étendra sur une superficie de 18.000 mètres carrés pour un coût global de 9 milliards 500 millions de francs CFA pour un délai d’exécution de 36 mois. Elle sera bâtie sur une superficie de 18 153, 2 m² et comprendra les constructions ci-après : le département des activités culturelles ; le département des services publics ; le département des services administratifs ; le département des services scientifiques ; le département des services techniques ; l’exposition des livres ; la guérite; l’aménagement de la cour. Elle sera dotée d’une architecture majestueuse qui s’inscrit dans une démarche écologique et sahélienne et offrira à ses visiteurs des collections variées dans tous les domaines. Quand aux travaux de sécurisation des Institutions d’ Enseignement Supérieur qui consisteront à la construction et à l’installation sur les campus universitaires, de postes de sécurité, de guérites, de caméras, de lampadaires, ils coûteront 2,4 milliards de francs CFA. Ces actes sont posés, précise le Pr Amadou Kéita, conformément aux recommandations du forum sur l’insécurité en milieu scolaire et universitaire. Selon le PR Amadou Kéita, l’objectifs de la bibliothèque universitaire centrale sera de rendre plus performant l’espace universitaire malien. “Ce véritable lieu de convivialité serait un atout considérable pour le monde universitaire et estudiantin. Les enseignants chercheurs et les étudiants viendront chercher le savoir et le savoir-faire”, a déclaré le Pr Amadou Kéita.
S’adressant à l’assistance, Choguel Kokalla Maiga a fait savoir que l’enseignement occupe une place de choix dans le développement des Nations, et qu’aucun peuple ne peut se développer sans un enseignement de qualité. De ce fait, insiste le Premier ministre, nous avons l’obligation de rehausser le niveau de l’enseignement dans notre pays, a déclaré le Premier ministre.
« Cette bibliothèque, qui possède des collections variées dans tous les domaines, permettra d’améliorer les conditions de travail, d’études des étudiants et enseignants-chercheurs », a indiqué Choguel.
L’occupation illégale du domaine universitaire et son accaparement par les prédateurs fonciers donnent de l’insomnie au ministre Amadou Kéita, au secrétaire général du Snesup et du secrétaire général de l’AEEM. En bloc, ils ont dénoncé cette situation, avant d’implorer le Premier ministre de tout mettre en œuvre pour trouver une situation idoine à cette question. En réponse à cette requête, le Premier ministre a instruit au ministre chargé des Domaines de prendre dans les meilleurs délais les dispositions idoines pour que désormais la vocation première du domaine universitaire légalement affecté reste comme telle.
Hadama B. Fofana
Source: Le républicain