Ce temple du savoir sera établi sur le terrain contigu à l’institut Cheikh Zayed sur une superficie de 18 153,2 mètres carrés entièrement financé sur le budget de l’Etat à un coût de neuf milliards cinq cent millions (9 500 000 000) de FCFA.
Selon le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Amadou Kéita, cette bibliothèque « sera surtout un lieu de recherche, d’étude et d’apprentissage qui assurera les services directs aux enseignants et aux étudiants mais également la coordination entre les centres documentaires existants ». A l’en croire, sur le même site seront aussi construits des départements pour les activités culturelles, les services publics, les services administratifs, les services scientifiques, les services techniques et la salle d’exposition des livres qui répondront au standard international pour préparer nos enseignants et étudiants à mieux concourir sur la scène internationale.
Le Premier ministre, s’est dit honoré de poser la première pierre de cette bibliothèque au nom du président de la Transition et chef de l’Etat, Col. Assimi Goïta. Par ailleurs, il a affirmé que cette réalisation est une action de développement à plus haute importance qui concerne le capital humain de développement et l’accès au savoir de notre jeunesse qui est l’avenir de notre pays. « Pour être au rendez-vous de l’histoire du monde de compétition, nous avons l’ardente obligation de rehausser le niveau de notre enseignement supérieur. Cela passe nécessairement par la construction d’infrastructures appropriées d’apprentissage et de recherche », a-t-il ajouté.
Sirima Seydou Niaré, secrétaire général de l’association des élèves et étudiants du Mali (AEEM) et Abdou Mallé, secrétaire général du syndicat national de l’enseignement supérieur (Ensup), ont fait part de leur fierté face à la réalisation de cette infrastructure qui va dans le sens de leurs revendications pour une école de qualité.
La deuxième activité de cette cérémonie était le lancement des travaux de sécurisation des institutions de l’enseignement supérieur, qui comprendra la construction de la clôture des postes de sécurité, l’installation des caméras de surveillance, l’installation de lampadaires et de projecteurs et un plan de communication et de sensibilisation. Ces travaux seront financés à hauteur de deux virgule quatre milliards (2,4 milliards) de FCFA exclusivement sur le budget de l’Etat. Ces acquisitions visent à atténuer la violence et l’insécurité en milieu scolaire. « Un enseignement de qualité passe nécessairement aussi par des enseignants et des étudiants qui se sentent en sécurité dans un espace apaisé qui leur procure la sérénité », a déclaré le Premier ministre.
Au cours de la cérémonie, d’autres problèmes ont été soulevés par le ministre de l’Enseignement supérieur, le secrétaire général de l’AEEM et le secrétaire général de SNESUP. Il s’agit de la menace foncière grandissante, des dépôts d’ordures, des bruits de moteurs et des inondations qui perturbent les espaces universitaires de Badalabougou. Le ministre Amadou Kéita, a rappelé que la Colline du Savoir de Badalabougou s’étend de la colline jusqu’au ravin du côté de Daoudabougou sur une superficie de 46 hectares, attribués par l’objet du décret d’affectation N°2 406 PRM du 20 août 2002. La faculté de médecine du Point-G et l’institut IPR-IFRA de Katibougou ne sont pas épargnés non plus par ces fléaux.
Pour soulager ce cri de cœur lancé, Dr. Choguel Kokalla Maiga, chef du gouvernement, a instruit au ministre en charge des Domaines de se mettre en rapport avec ses homologues de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, de l’Administration territoriale et de la Justice, afin de prendre dans les meilleurs délais toutes les dispositions idoines et urgentes, conformément à législation en vigueur, pour que désormais la vocation des domaines universitaires affectés restent comme tels.
La BUC est une vieille revendication des étudiants et enseignants chercheurs du Mali. Sa réalisation s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de l’axe de la feuille de route de la Transition consacrée à la refondation du système éducatif.
Boubacar Idriss Diarra, stagiaire