Il était une fois bi Bulkinba (vaillant peuple du Faso) et trois groupes terroristes…, scénario qui pourrait se dessiner dans un proche avenir serait–on tenté de penser. Mais comme l’avenir c’est le présent du futur essayons d’analyser le présent actuel pour déterminer les contours du terrorisme qui sévit au Burkina Faso.
Les terroristes qui endeuillent le peuple Burkinabè depuis maintenant quatre ans peuvent être observés à trois niveaux.
Le premier groupe dirigé par la France est sans nul doute l’impérialisme occidental et américain. Pour mémoire, le Président KABORE, après avoir affiché une position quelque peu favorable sur les questions du FCFA, venait sans doute de prêter son pays à l’industrie occidentale, le terrorisme. En effet, la mort programmée du FCFA sonne comme une mélodie odieuse dans l’orchestre politique de « l’aide publique au développement » de l’Europe toute entière qui en tire des avantages fâcheux sur les pays de la zone franc. De l’avis d’experts indépendants, non inféodés à la pensée néocolonialiste, le FCFA offre à toutes les entreprises européennes et américaines des facilités qu’on ne peut trouver nulle part ailleurs au nom du principe de la libre transférabilité de leur bénéfice mais également de leurs capitaux initialement investis. Le FCFA est conçu pour offrir gratuitement les matières premières hors d’Afrique. D’où son caractère stable et solide dont se vantent ses défenseurs, valets locaux et autres acteurs de même acabit.
Le Sous-Secrétaire général des Nations Unies, qui est également le Secrétaire exécutif de la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique, Carlos Lopes, déclarait en substance que : « Cela devrait être un problème pour les pays d’Afrique francophone. Aucun pays dans le monde ne peut avoir une monnaie immuable depuis plus de 30 ans. C’est seulement dans les pays francophones en Afrique que l’on retrouve ça. Par conséquent, quelque chose doit être fait ». Il est donc claire que les questions de la monnaie dépassent le cadre de l’économie monétaire. Toute la puissance des USA se trouve dans son Dollar. Une monnaie réellement africaine – et non un emprunt comme l’est le FCFA – ajoutée à la capacité de résilience des peuples africains, sera un véritable concurrent du dollar américain sur le marché international. Ce n’est donc pas pour rien si « l’ordre mondial » se ligue contre l’Afrique des Africains. Ainsi un Président dont l’intelligence est ouverte sur le pouvoir monétaire devient un ennemi à abattre. Ce n’est pas un secret révélé, dire que la « communauté internationale » n’accordera donc pas de mandat robuste qui aidera à en finir avec le terrorisme, véritable booster de l’industrie occidentale. Avec les manœuvres inhumaines pour venir à bout du peuple Burkinabè(dénigrement de son armée, déchirure du tissu social et culturel savamment instrumentalisée et manipulée, prêche de la psychose), ces occidentaux en viennent à s’étonner que Ouagadougou ne soit pas encore entre des mains de terroristes.
Ainsi, déterminée à détruire le Burkina Faso, la France n’hésite pas à opter en dernier recours la communication du chao pour déboussoler le peuple au moment où les FDS gagnent des victoires contre les employés terroristes. Alors qu’en France on enregistre 1000 agressions par jour contre moins de 10 par jour au Burkina Faso, elle trouve moyen de peindre la carte du Burkina en rouge. Au peuple Burkinabè de comprendre. Le jour que la France félicitera le Burkina Faso, elle parlera de ce pays au passé. Ce n’est pas aujourd’hui que la France a commencé à vouloir la disparition du Burkina, souvenez vous de la Haute Volta, des années 1932.
Le deuxième groupe terroriste est essentiellement composé de Burkinabè et de nationalités voisines revanchards pour qui la fin justifie les moyens. En effet, au lendemain de la chute du Président Compaoré, des groupes d’individus avaient d’abord commencé par incendier les marchés publics, à attaquer des camps militaires pour aboutir enfin à un coup d’État militaire, le 16 et 17 Septembre 2015. Les écoutes téléphoniques avaient permis de se pencher sur le Général Djibril Bassolet, Guillaume Soro de la Côte d’Ivoire et également sur l’ancien Président. Jusqu’alors de nombreuses attaques commises par des individus non identifiés se déroulaient exactement et conformément au plan élaboré par Soro pour ses amis Bassolet et Diendéré.
Comme nous l’avions déjà cité dans un article précédent, une source de Jeune Afrique proche de l’enquête évoquait la thèse d’une attaque « commanditée » : « C’est un attentat commandé et payé. Recherchez les transactions financières des personnes en jugement et vous comprendrez …, (la source, fait allusion au procès des auteurs présumés du coup d’État manqué de septembre 2015)…Il est évident que même si l’ambassade de France a été visée, les vrais cibles sont les Burkinabè. Viser l’ambassade de France leur sert à recruter. La quasi-totalité des Africains sont contre les troupes d’occupations françaises. Les terroristes, comme l’Etat français cachent leurs alliances. Ils jouent les ennemis publiquement alors qu’ils n’en sont pas. Quand leurs jeux de dupes ne fonctionnent plus suffisamment, il leur faut des démonstrations spectaculaires pour brouiller les pistes. C’est à cela qu’a servi l’attaque de l’ambassade de France » (infra JA).
Le Troisième groupe, c’est le terrorisme tans-saharien financé et soutenu par l’Arabie Saoudite, le Qatar et les Émirats, qui se réclament de « l’islam » qu’ils tendent d’imposer aux populations. De ce fait, ils ont ciblé le Bassin de Taoudéni longtemps convoité par les occidentaux. Sachant très bien qu’ils auront les faveurs de ces occidentaux qui préfèrent une amitié avec les terroristes(leurs amis du MNLA ou de la CMA) contre les nationalistes africains. Car le commerce de la lutte contre le terrorisme s’achète bien auprès des populations françaises que la lutte contre le Panafricanisme.
En rappel, un rapport produit par les experts du ministère français de la Défense mettait d’ailleurs les Panafricains qui luttent pour la souveraineté et une coopération civilisée entre les pays Africains et la France dans la même enceinte que les terroristes et ennemis des intérêts occidentaux : « Le fondamentalisme, voire le radicalisme, religieux, tant musulman que chrétien, pourrait progresser, en l’absence de perspective d’intégration économique et politique des populations les plus pauvres et, surtout, des jeunes. Parallèlement – et paradoxalement – les sentiments nationalistes et/ou panafricains pourraient se développer, parfois au détriment des intérêts occidentaux»
Dans ces conditions comment gagner cette guerre à multiples fronts ?
L’une des causes qui avait précipité la victoire d’Hitler sur la France pendant la deuxième guerre mondiale c’était bien cette idiotie de la démocratie naïve. Pendant que l’armée d’Hitler était sur le point d’enjamber les Ardennes, les Français s’étaient embourbés dans des débats démocratiques inféconds à l’assemblée pour le respect des accords avec l’Allemagne( pour qui les accords ne sont valables qu’au moment où ils sont entrain d’être signés). Le temps de trouver un consensus démocratique, Hitler était déjà aux portes de Paris. C’est exactement ce qui se passe avec la classe politique Burkinabè. Ils se battent pour l’organisation des élections prochaines et une prétendue réconciliation. Pourquoi et comment des filles et des fils du Faso en sont-ils arrivés à exiger comme monnaie d’échange la réconciliation avant d’aider à mettre fin au terrorisme ? La vérité est bien muette, cette vérité qui désunit le peuple Burkinabè. Alors, le mensonge qui unira la famille Burkinabè est elle la solution ?
Par ailleurs le combat dans la guerre de communication que la France et ses acolytes entretiennent contre la capacité de notre armée à nous défendre est un impératif. Il faut qu’il y ait un consensus avec tous les médias nationaux, les activistes de relais des informations et des intoxications occidentales pour qu’aucune information, aucune publication ne soient faites ou reprises si elles prônent le pessimisme et la déstabilisation de la nation Burkinabè. Aucun pays n’a gagné une guerre en faisant de celle-ci un sujet de débat démocratique. Si on comprend et on fait la différence entre la guerre qui nous est imposée et les ambitions politiques, nous pouvons mener tous les débats politiques démocratiques. Mais sur le terrorisme nous devrons être unis en tout et sur tous les plans contre cette vermine. Autrement dit ce serait un cercle vicieux de continuer à se rendre justice sans la justice. Ce ne serait pas non plus décent pour le pouvoir actuel d’utiliser les pousses du terrorisme nés de la haine entre Burkinabè pour en faire un commerce de politique conjoncturelle. C’est à ce prix que le peuple Burkinabè retrouvera sa quiétude pour renforcer l’infrastructure sociale gage de l’édification d’une nation prospère où chaque digne fille et chaque digne fils du Faso y contribuera à sa juste valeur à la place qui lui est sienne. Soyons fiers dignes héritiers, car les lueurs de lendemains meilleurs s’élèvent déjà à l’horizon, bannis de tous les ennemis de la nation.
La patrie ou la mort, nous vaincrons !
Oeil D’Afrik
Le Président
Larba Israël LOMPO pour Niarela.Net