Plus 4 millions de personnes auront besoin de plusieurs formes d’assistance humanitaire en 2018, contre 3,7 millions en 2017, selon l’Index de risque INFORM. L’insécurité grandissante dans les régions du nord et du centre du pays a favorisé cette situation. Le Mali est classé 175ème pays sur 188 au classement mondial de l’Indice de Développement Humain avec une pauvreté chronique sérieuse rendant vulnérable une bonne partie de la population.
L’insécurité alimentaire touchera plus de 22% de la population malienne en 2018. Selon l’Index de risque INFORM, sur l’ensemble du territoire, ce sont 60 000 personnes qui sont à risque d’inondations. Les régions de Kidal, Gao, Tombouctou, Mopti et Ségou seraient fortement menacées. Ces régions sont extrêmement vulnérables en termes de capacité d’adaptation et d’exposition aux dangers.
Cette vulnérabilité est irritée dans certaines régions par la difficulté rencontrée autour de l’installation des autorités intérimaires, la mise en place des MOC et le processus de DDR, prévus dans l’accord de paix. La faible présence de l’Etat dans les cinq régions au nord et au centre du pays fragilise ces zones.
Dans le domaine des besoins sanitaires, les résultats de l’enquête nutritionnelle SMART de 2017, estime à 1,7 millions le nombre de personnes vulnérables ayant des besoins sanitaires urgents dont plus de 900 000 enfants âgés de 5 à 17 ans. Au total, ce sont 753 000 enfants âgés de 6 à 59 mois et 115 000 femmes enceintes et allaitantes qui seront vulnérables à la malnutrition en 2018.
En septembre 2017, près de 59 000 personnes étaient encore déplacées à l’intérieur du Mali dont 30 000 nouvellement déplacées. 498 000 personnes sont considérées comme retournées et plus de 61 000 personnes ont été rapatriées des pays voisins. 142 386 réfugiés maliens résident encore dans les pays limitrophes comme la Mauritanie, le Niger et le Burkina Faso.
Plusieurs régions du nord et du centre sont menacées d’insécurité alimentaire. Face à cette situation, certains recommandent la « solidarité régionale ». Ils proposent que les régions qui auront une production excédentaire viennent en aide à celles qui sont menacées de famine. Selon eux, cela pourrait atténuer les effets de cette insécurité alimentaire.
Mohamed Ali Niang, socio-entrepreneur dans le domaine de l’agriculture.
Studio Tamani