«Attaque Terroriste sur le camp de #Tessit. 4 légionnaires français ont été blessés dans les combats hier 07 août. Ils sont en soins au Niger ! Le terrorisme au Sahel est un produit français à des visées impérialistes et coloniales », peut-on lire dans un tweet posté le 10 août dernier sur ce compte. La publication, illustrée par deux photos, a été retweetée plusieurs dizaines de fois avec plus de 180 likes.
Des photos de 2017
A travers l’outil de vérification Tineyes, BenbereVerif a pu retrouver les deux photos qui existent sur internet depuis 2017. Comme on peut le voir ici, la première photo est effectivement sur le site de la légion étrangère dans la galerie photo. Il s’agissait, à l’époque, d’un exercice d’évacuation sanitaire au Niger, comme l’explique cet article du 19 juin 2017. Cette image n’a aucun lien avec l’attaque récente du camp militaire de l’armée malienne à Tessit. Une photo datant de plus de cinq ans ne saurait être la preuve d’une implication de l’armée française contre les forces armées maliennes.
La seconde photo a illustré en 2017 cet article du site Theatrum belli, spécialisé dans la diffusion des informations qui concernent les conflits et la défense. Il s’agit d’une photo du service de santé de l’armée française. Nous n’avons pas pu retrouver le contexte réel de sa prise. Mais, elle est sur internet depuis 2017.
Le dimanche 7 août, aux environs de 15 heures, le camp des forces armées maliennes a subi une «attaque complexe et coordonnée des groupes armées terroristes, vraisemblablement de l’EIGS et bénéficiant d’un appui de drones et artilleries avec un usage d’explosifs et de véhicules piégés», indique l’état-major malien dans un communiqué.
Le même document affirme que les « terroristes ont bénéficié d’une expertise extérieure». Sans donner plus de détails. Selon le dernier bilan de l’attaque livré par le gouvernement malien, les forces de défense et de sécurité maliennes ont perdu 42 hommes.
Ces images de 2017, illustrant un tweet accusant la France dans l’attaque du camp de Tessit, sont sorties de leur contexte.
Par Yacouba Dramé
Source: le challenger