Selon les informations de Jeune Afrique, Bamako fait pression sur les banques présentes dans le pays afin qu’elles ignorent les consignes de l’institution régionale pour le paiement des salaires en particulier et le financement de l’État en général. Une voie qui n’est pas sans danger.
Les équipes de Choguel Maïga, le Premier ministre malien, l’avaient promis dès le 10 janvier, au lendemain des conférences des chefs d’État de la Cedeao et de l’Uemoa, imposant un large éventail de sanctions financières et économiques au régime dirigé par le colonel Assimi Goïta.
Dans un communiqué publié à l’issue du conseil des ministres du 10 janvier, et signé par Salimata Diakité Konaté, sa secrétaire générale adjointe, le gouvernement annonçait « l’élaboration d’un plan de riposte pour sauvegarder [la] souveraineté [du Mali] et préserver l’intégrité [du] territoire national ».
Selon nos informations, cette riposte a par ailleurs pris la forme de pressions sur les établissements bancaires du pays. Ces derniers, réunis au sein de l’Association professionnelle des banques et établissements financiers (APBEF-Mali), ont été convoqués le 10 janvier par le ministre de l’Économie et des Finances, Alousséni Sanou, ancien haut cadre de la Banque nationale pour le développement agricole, jusqu’à son entrée au gouvernement, en octobre 2020. Selon le compte-rendu des échanges, consulté par Jeune Afrique, le ministre a fait part aux banquiers de six demandes spécifiques de l’exécutif (« 6 points essentiels »).
Interdiction « formelle » de geler les comptes
Source: JA