Mardi, 5 janvier 2021, l’état-major de l’armée française a indiqué avoir neutralisé des dizaines de terroristes, lors d’une frappe aérienne dans la localité concernée par le quiproquo.
Ce raid, informe l’état-major français, a été mené à la suite de renseignements recoupés, qui ont conduit à « la présence effective d’un groupe armé terroriste ».
Une thèse contrariée par les villageois, qui déplorent des victimes civiles, alors qu’elles célébraient un mariage. Depuis, les suspicions abondent de tout sens. Toutefois, si l’armée malienne n’a encore pas émis de communiqué au moment où nous mettions sous presse cet article, plusieurs commentaires s’affichent acerbes contre la force française Barkhane, qui a communiqué avoir effectué des opérations dans la localité.
L’heure et le lieu de l’attaque, des implications…
L’état-major de l’armée française reconnait après « recoupements », avoir mené dimanche, une offensive aérienne dans la localité de Douentza, entre Ferendi et Douentza, à 90 kilomètres à l’ouest de Hombori. L’offensive aurait été menée dans l’après-midi, dans la même localité concernée par la vingtaine de civiles tuées le même jour. Des ressortissants du village précisent que l’attaque s’est produite entre 14 heures 30 minutes et 15 heures.
Des erreurs de jugement ?
A en croire les sources locales, toutes les victimes (qui célébraient un mariage), sont des hommes. Et mieux, une source affirme que les hommes s’étaient regroupés quelque part, comme de coutume lors des mariages, où les groupes d’hommes sont séparés des groupes de femmes.
En tout cas, des suspicions, certains espèrent l’ouverture d’une enquête diligente. Plusieurs internautes, à l’instar de Alassane Traoré, résidant à Douentza, réclament « l’ouverture d’une enquête ».
Cependant, d’après nos dernières informations, des corps ont déjà été inhumés, par les populations locales.
Pour le moment, des interrogations persistent sur les auteurs et la survenance de l’attaque. Est-ce des victimes civiles ? Des djihadistes ? Qui a tiré ? s’agit-il d’une bavure ?
Bien de questionnements qui attendent une réponse. Cependant, l’on émet des réserves : « allons-nous encore chercher en vain la réponse à ces questions devenues traditionnelles ? » se demande Moulaye Koné, enseignant.
Faut-il lui comprendre dans son soupir du désespoir ? en tout cas, le gouvernement, trois jours plus tard après l’attaque, ne s’était pas prononcé, sur la situation.
Ousmane Tangara
Source: Bamakonews