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BATAILLE POUR LA MAIRIE DU DISTRICT : Pourquoi le RPM ne doit pas espérer…

Les chances du parti RPM à conquérir la mairie du district de Bamako sont largement réduites. L’un ou l’autre, deux grands facteurs fatals à cet échec s’imposent.

issa guindo rpm

Il s’agit d’abord de l’attitude des responsables du parti du Tisserand à l’égard de celui qu’ils ont choisi pour les représenter dans la conquête de la mairie du district de Bamako. Issa Guindo, puisqu’il s’agit de lui, a été choisi pour défendre les couleurs du parti RPM dans des conditions très douloureuses. Son choix n’a pas fait l’unanimité et la contestation provenait directement du sommet du parti. Il a fallu que l’on procède à des primaires pour que l’ancien maire de la Commune IV soit autorisé à défendre les couleurs du parti lors du scrutin de décembre prochain.

 

Aux primaires, Issa Guindo avait en face de lui Mamadou Diallo, secrétaire général de la section RPM de la Commune II. Il nous revient que ce dernier avait la bénédiction de certains barons du parti, à commencer par le président du parti lui-même, Bocari Tréta.

 

Qu’à cela ne tienne ! La tenue de ces primaires pour de simples élections régionales suffit pour croire qu’il y a un sérieux manque de cohésion au parti présidentiel. La bonne manière voulait que le choix de ce candidat fusse fait à l’unanimité. Mais en pareilles circonstances, M. Guindo aurait eu de la peine à avoir le soutien de l’autre clan défait composé en partie des barons du parti.

 

Cet autre aspect défaillant porte sur la personnalité d’Issa Guindo lui-même. Les compétences politiques de l’homme sont à mettre en doute. Maire de la Commune IV du district de Bamako en 2004, Issa Guindo ne sut garder son fauteuil municipal qui lui sera arraché aux termes d’un mandat de 5 ans par un indépendant en la personne de Moussa Mara. Et ce n’est pas tout !

 

Rappelez-vous de ces bulletins prévôtés à la faveur du parti RPM qui ont fuité lors des élections communales du 20 novembre 2016. Sans preuve adéquate, les observateurs de la scène politique avaient à l’époque attribuée la provenance de ces bulletins à l’imprimerie dont M. Guindo est promoteur depuis 30 ans. Et puisqu’il a manqué de démentir, les mêmes accusations accompagneront le mis en cause lors de la prochaine bataille pour la conquête de la mairie du district. Malheur à lui si des bulletins prévôtés apparaissaient à nouveau.

 

 

 

Des adversaires incontrôlables

 

Deuxième grand facteur : Issa Guindo est candidat du parti présidentiel à la tête d’une liste composée d’au moins cinq autres formations politiques : le Miria, le PS/Yelen kura, le RDS, l’UFD et le PDM. Au total une équipe de six partis dont la plupart n’ont aucune influence politique à Bamako. En face de la liste dirigée par Issa Guindo, 14 autres listes. Parmi ces 14 adversaires au candidat du RPM il y en a, et des favoris aussi, qui ne sont pas prêts à le soutenir au cas où il aura l’heur d’aller au second tour. Par-là, il s’agit d’abord de la liste conduite par le maire sortant, Adama Sangaré.

 

Après deux mandants successifs, Adama Sangaré veut briguer un troisième mandat à la tête de la coalition Asma-MPR-PCR-APR-UMPC-Cnid-UDD et l’Adéma/PASJ dont il est le vice-président. Cette coalition, disons-nous, est accidentelle puisque ce n’est pas ce qui était prévu au départ. Au départ, nous confie-t-on, il était convenu entre les deux formations  politiques, RPM et Adéma/PASJ, de se constituer en une seule coalition pour conquérir la mairie du district et c’est le maire sortant qui était censé tenir la tête de cette coalition.

 

En retour l’Adéma/PASJ devait accompagner le RPM à l’élection présidentielle de 2018. L’on se demande ce qui a pu se passer pour que ce deal soit annulé. De toute façon, un divorce est désormais consommé entre les deux hommes. Même si c’est vrai que ce sont de vieux amis, il semble que la quête du pourvoir est un autre monde très cruel sans le moindre sentiment de sociabilité sinon Issa Guindo aurait dû s’aligner aux côtés de son ami Adama Sangaré. Peut-être qu’il le fera au second tour après sa défaite dès le 1er tour.

 

L’autre menace pour la victoire du candidat du parti présidentiel est ces différentes listes  de partis politiques de l’opposition ou presque de l’opposition qui finiront tous par se retrouver dans cette bataille stratégique. Il s’agit des listes ADP/Maliba, PPVM/Fasoko, RPDM (dirigée par Gérard Seydou Kalilou Ouattara) ; Fare-PDES-Parena-Sadi-AFP (conduite par Alhousseini Baba Maïga) ; URD-Cap avec à sa tête Me Demba Traoré.

 

En plus de ces trois listes composées des formations politiques de l’opposition, il y a aussi la liste Codem-APM-Maliko, UM-RDA, PSDA et CDS, conduite par l’ancien maire de la Commune III, Abdel Kader Sidibé, qui se sent plus proche de l’opposition que de la majorité. Sa présence à une récente conférence de presse de l’opposition en dit long.

 

Partant solitaire dans la course à la mairie du district, Moussa Mara du parti Yéléma est un vieil adversaire de M. Guindo. C’est lui qui lui avait retiré son fauteuil en 2009 en Commune IV. Et la messe semble déjà dite au cas où les deux hommes se retrouveraient au second tour dans la bataille pour la conquête de la mairie du district.

Djibril Samaké

La sirène

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