« Nous maintenons notre mot d’ordre de grève de trois jours à partir de ce mercredi 26 juillet 2023, dans toutes les banques et dans les établissements financiers, sans aucun service minimum ». Cette annonce a été faite, ce mardi 25 juillet 2023, par le secrétaire général du Syndicat des banques et établissements financiers (SYNABEF), Hamadoun BA, au cours d’un point de presse animé au siège dudit syndicat, à Sébénicoro.
Le Point de presse visait, selon les initiateurs, à informer l’opinion nationale et internationale par rapport au maintien du mot d’ordre de grève de trois jours à compter de ce mercredi 26 juillet 2023 et qui pourrait être reconductible en illimitée.
Quant aux revendications, le secrétaire général du SYNABEF, Hamadoun BA, a informé que sur les 12 points, dont les plus saillants, il n’y avait eu aucun point d’accord jusqu’à ce jour. Toute chose qui relève, selon M. BA, de la violation soit du code de travail, soit du droit social concernant les avantages acquis.
S’agissant de l’affaire BOA, le conférencier a révélé que le SYNABEF n’avait pas le retour convenable du groupe BOA qui concerne les avantages acquis, à ce jour. Il a déclaré que ces avantages acquis étaient accordés aux travailleurs relativement aux prêts. Un taux préférentiel, selon lui, accordé aux travailleurs qui existait depuis 2014.
Le conférencier Hamadoun BA a indiqué que depuis la suspension de la grève illimitée, suite à des négociations du SYNABEF et de l’APBEF en février dernier jusqu’aujourd’hui, la direction de la BOA insulte, à chaque fois, le comité syndical dans sa réponse.
Le SYNABEF réclame aux autorités 12 points parmi lesquels figure la régularisation de tous les intérimaires dans les entreprises (commerce, microfinance) d’ici le 31 décembre 2024. Aussi, le SYNABEF veut la mise en œuvre immédiate et effective des accords signés par les entreprises pétrolières du Groupement professionnel des pétroliers (GPP) et du GMPP. Il exige également le respect de la liberté syndicale et des droits syndicaux dans les entreprises, notamment à SGDS, à BEREBEN de Mme CISSE Djeneba et de la société de transport Karka (SOTRAKA). Le SYNABEF demande sans délai la réintégration de tous les travailleurs licenciés illégalement ou rétrogradés pour des raisons syndicales et le paiement de leurs salaires pendant leur absence au dépôt SANKE, à BEREBEN et au dépôt Tabakoto de VIVO Energy.
Le syndicat exige l’arrêt immédiat des abus de la justice à l’encontre des banquiers et la libération immédiate des camarades détenus. À cela s’ajoutent le rétablissement immédiat des avantages en matière de prêts au personnel à la Banque of africa (BOA) et le respect des accords signés avec le comité syndical et par la direction générale de la Banque pour le commerce et l’industrie (BCI).
Ce n’est pas tout, le syndicat réclame aussi la mise en place de dispositifs favorisant la promotion des compétences en interne dans les établissements bancaires, les assurances et les systèmes financiers décentralisés.
Par ailleurs, le SYNABEF demande le strict respect du décret du 22 novembre 1971, fixant les modalités de gestion et de financement du fonds social par toutes les entreprises, ainsi que la mise en place de la convention collective des industries pharmaceutiques.
Le secrétaire général du SYNABEF, Hamadoun BA, a soutenu que le mouvement de grève pourrait être reconductible à 96 heures, soit quatre (4) jours à partir du lundi 31 juillet jusqu’au jeudi 03 août prochain. Selon lui, si aucun accord n’est trouvé, le SYNABEF déclenchera une grève illimitée. Pendant la durée de la grève, aucun service minimum ne sera observé. Donc, les guichets automatiques ne seront pas opérationnels.
Par SABA BALLO
Info Matin