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Bangnèrèyé : C’est l’incivisme qui tue le plus au Mali

Le manque de civisme est le véritable problème au Mali. A se demander si le père et la mère de l’enfant se préoccupent de lui inculquer à la maison ce qui est bien, ce qui ne l’est pas, comment se comporter avec son prochain. A se demander également si cette éducation de base est complétée à l’école.

 

De nombreuses générations de Maliens sont passées par cette moule et notre pays a longtemps tenu sur pied et rayonné à bien des égards dans le concert des nations. Mais, à regarder tout se qui passe sous nos pieds, force n’est-elle pas de se rendre à l’évidence que cette race de Maliens est bien en voie d’extinction.

Papou et Bijou à qui leurs géniteurs n’apprennent rien retrouvent d’autres Papou et Bijou dans la rue qui se charge de les éduquer. Pour quels résultats ? Un véritable désastre ! Ils ne s’interdisent plus rien. Le respect dû au prochain de surcroît son aîné ? Ils s’en contrefichent ! La bouche n’est  que pour débiter des insanités.

Le cas de l’école se passe de commentaire. Elle a longtemps cessé d’être le lieu de formation professionnelle ou d’apprentissage de métier. A quelques exceptions près, le parchemin est obtenu sans la connaissance, remplacée depuis belle lurette par les notes sexuellement transmises ou vendues à prix d’or. Les compromissions entre élèves et nos politicards de bas étage a tout gâté au grand dam de l’AEEM détournée à jamais de ses missions d’amélioration des conditions d’études de ses adhérés pour devenir un Far -West  où l’on s’étripe pour des postes de caïds. Ces enfants viennent bien des familles et que font leurs parents pour les empêcher de comporter comme des voyous ?

Au sommet, l’Etat quant à lui, a crevé le plafond de la forfaiture. Quand on vole les votes pour se faire élire en s’arrogeant une prétendue légitimité, cela impactera forcement tous les actes que tu poses. Idem pour les postes nominations gagnés par favoritisme ou achetés à prix d’or.

Le retour sur l’investissement devient la motivation première.

Quel respect peuvent exiger de tels responsables de ceux avec lesquels ils ont négocié pour se faire élire ou nommer ? Voilà le drame qui a plongé ce beau pays à genou, sauvé pour l’heure du fond du gouffre par une certaine communauté internationale.

Source : Le Challenger

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