Depuis la semaine dernière, nous assistons à un regain de tension diplomatique entre Bamako et Paris. Jusqu’où peut-il-aller cette tension ?
Après quelques mois d’accalmie entre Bamako et Paris, la semaine dernière la tension est montée d’un écran entre les deux pays. Tout a commencé par le déploiement du contingent Danois au sein de la force Takuba. Dans un communiqué, le gouvernement de la transition avait affirmé que ce contingent n’a pas reçu l’autorisation du Mali. Le Danemark a retiré sa troupe.
Mais ce retrait n’a pas été du goût de la France. Devant le parlementent français, la ministre des Armées, Florence Parly accuse Bamako de manquer à ses engagements. Réponse du berger à la bergère, dans une intervention télévisée, le porte-parole du gouvernement, le Colonel Abdoulaye Maïga a affirmé que les autorités françaises divisent les Maliens ; instrumentalisent les organisations sous-régionales et de conserver des réflexes coloniaux. M. Maïga demande à Mme Parly de se taire. Deux jours après, la ministre des Affaires étrangères français, Jean Yves Le Drian a déclaré que les autorités sont irresponsables et illégitime. Abdoulaye Diop qualifie les propos de M. Le Drian « d’empreints de mépris ce ne sont pas les insultes qui règlent les problèmes entre nations… ». Jusqu’où cette détérioration de relation entre Bamako et Paris peut-il-aller ?
Visiblement, les autorités de la transition veulent reprendre les choses en main, contrôler la présence des forces étrangères sur le territoire pour sauvegarder la souveraineté du pays. Mais le France semble voir cela comme une défiance, voire, une humiliation.
Depuis l’annonce et le déploiement présumé de Wagner, rien ne va plus entre Bamako et Paris. Une campagne médiatique assimilable à un lynchage en règle est menée.
Ousmane Mahamane
Source: Mali Tribune