Initiative d’Information, de Communication et de Plaidoyer sur la Protection Sociale au Mali (ICP-Mali), en partenariat avec la Caisse Nationale d’Assurance Maladie (CANAM), a organisé une journée d’information et d’échanges sur l’Assurance Maladie Obligatoire (AMO) et l’Assurance Maladie Universelle (RAMU). C’était le 9 septembre 2021 à la Maison du Partenariat Angers-Bamako. La cérémonie d’ouverture était présidée par le Directeur Général de la CANAM, le Médecin-Général Boubacar Dembélé ; en présence de Ousmane Dao, président d’ICP-Mali.
Il s’agissait, pour les deux structures partenaires, de parler des formes de corruption qui gangrènent les services d’Assurance Maladie Obligatoire (AMO) et d’Assurance Maladie Universelle (RAMU). Ainsi cette journée d’information et d’échanges, qui a regroupé une trentaine de participants issus de la presse écrite, parlée et audiovisuelle, a porté sur deux thématiques, à savoir: ‘’la Réforme du Régime d’Assurance Maladie Universelle (RAMU): état de mise en place, enjeux et défis’’ ; et ‘’la problématique de la fraude à l’Assurance Maladie Obligatoire (AMO) : Manifestation actuelle, enjeux et pistes possibles pour la lutte efficace’’.
Dans ses mots de bienvenue, Ousmane Dao, président de l’ICP-Mali, a précisé : «Nous, professionnels de l’information, sur la protection sociale, percevons ce défi de la prévention et de la lutte contre la fraude à l’AMO comme un passage non négligeable dans la perspective d’une mise en œuvre conforme aux aspirations légitimes en ce qui concerne le RAMU qui, à terme, permettra d’étendre la couverture du risque au reste de la population, estimée à plus de 70%. »
Le président de l’ICP-Mali a aussi souligné: «J’ose croire que chacun de vous sera suffisamment outillé pour être des ambassadeurs contre la fraude à l’assurance maladie obligatoire et qui accompagneront la mise en place progressive du régime d’assurance maladie universelle. »
Quant au Directeur général de la CANAM, le Médecin-Général Boubacar Dembélé, il estime que la fraude à l’AMO est une triste réalité qui constitue un fléau à la pérennité du régime. Selon lui, les prestations frauduleuses occupent une place importante dans le remboursement des factures. «Pourtant, la CANAM renforce toutes ses structures pour basculer vers un nouveau régime qui est le Régime d’Assurance Maladie Universelle et pour cela, il faut obligatoirement une lutte contre la fraude. Pour cela, je compte énormément sur les journalistes, nous ne demandons pas un traitement de faveur. Nous voulons que vous donniez la vraie information à la population, pour que tous les Maliens aient accès à un même panier de soins de qualité et à moindre coût. C’est le défi essentiel », souligne-t-il.
Serina Traoré, Conseiller Technique à la CANAM, a, pour sa part, fait deux communications. A travers la première communication, il a parlé des différents types de fraudes qui existent dans la prise en charge à l’AMO qui sont entre autres: la fraude à l’identité, la fraude documentaire, les actes fictifs facturés par les prestataires et la fraude aux cotisations. Les sanctions prévues à cet effet, selon lui, peuvent être civiles, pénales, conventionnelles ou ordinales. Dans la deuxième communication, il a été question du RAMU, ses principes, sa gestion et sa mise place.
Cette journée d’information et d’échanges a été rendue possible grâce au partenariat dynamique entre l’IPC-Mali et la CANAM dont le but est de donner des informations saines de la population sur l’AMO sur le RAMU pour une meilleure protection sociale au Mali.
Daouda ARAMA
Source : Afrikinfos-Mali