Désigné par le président intérimaire du COMAGA pour accompagner la dépouille de Fodé Diawara, deuxième Conseiller à l’ambassade du Mali à Libreville, décédé le 29 septembre 2020 au Gabon, Makan Sall est agressé par le chef de cabinet du président du HCME à l’aéroport international de Bamako Senou.
Après le décès du deuxième Conseiller à l’ambassade du Mali à Libreville, le président par intérim du COMAGA, Mamadou Méré Diawara et son bureau se sont associés à l’ambassade et ont désigné Makan Sall pour accompagner la dépouille à Bamako.
Mamadou Méré Diawara est désormais le président par intérim du COMAGA. “Selon les textes, après six mois d’absences non justifiées, on se fait exclure soi-même, on ne peut plus diriger l’association ou parler au nom de nos compatriotes”, a indiqué un membre du bureau. Avant d’ajouter que ” le président n’assiste plus aux réunions depuis mars 2019 et n’a aucun contact avec les membres du bureau.
C’est pour cette raison, selon nos sources, au cours d’une Assemblée générale, le 27 septembre 2019, Mamadou Méré Diawara a été choisi comme président par intérim. Depuis cette date, ajoutent les mêmes sources, il joue pleinement le rôle de président. Et il est très apprécié par ses collaborateurs et l’ensemble de nos concitoyens établis au Gabon.
C’est en vertu des pouvoirs qui lui sont conférés par les textes que le président intérimaire et le bureau ont choisi Makan Sall pour accompagner la dépouille du Conseiller diplomatique.
Arrivé au Mail dimanche 7 novembre 2020 et dans son adresse aux personnes venues à l’aéroport international de Bamako Senou, dans laquelle il remercie le président intérimaire, pour avoir tout mis en œuvre pour accompagner la dépouille, Makan Sall “a été surpris “, selon ses propres termes, ” par un agresseur “, en la personne du chef de cabinet du président du HCME, Monsieur Kalilou Sofara.
“M’adressant aux gens pour remercier le président par intérim du COMAGA pour avoir tout mis en œuvre pour accompagner le corps, quelqu’un par derrière m’agresse, en la personne du chef de cabinet. Des telles personnes ne peuvent pas diriger une association sérieuse”, a martelé Makan Sall.
Peut-être, l’agresseur n’approuve pas la présidence de M.Diawara ou peut-être, il y a d’autres raisons qui justifient ces violences gratuites et que nous ne maîtrisons pas. Seul lui-même pourra donner plus d’explications et des détails à l’acte condamnable.
Dans tous les cas, ces genres de personnes sont normalement disqualifiées pour parler au nom de nos compatriotes de la diaspora.
Il faut également préciser que dans l’ordre de préséance, le Secrétaire Général vient après le président et les vice- présidents. Donc, Makan Sall est le supérieur hiérarchique de son agresseur (Secrétaire aux relations extérieures) au sein du COMAGA.
Par ailleurs, Mamadou Méré Diawara, et ses collaborateurs, en tenant régulièrement les réunions mensuelles, ont gagné une bataille, celle de rassembler massivement nos concitoyens, qui s’acquittent régulièrement de leurs cotisations, dans l’intérêt de la communauté.
Pour rappel, les réunions ont été délocalisées à l’ambassade du Mali en mars 2019. Les membres du bureau et ceux de différentes commissions ont décidé, à l’unanimité, de délocaliser à la mission diplomatique et consulaire, toutes les réunions de l’association, qui connait de nombreux dysfonctionnements. Ce, afin de la redynamiser et de résoudre les problèmes auxquels les ressortissants maliens sont confrontés.
Au cours de la réunion du 31 mars, le coordonnateur général, Madikandia Diawara a fait comprendre que les réunions ne doivent plus se tenir chez le président. Selon lui, la réunion dans une maison d’autrui n’est pas la bienvenue. Pour lui, en cas de problèmes, on parlera de “violation à domicile “. “Nous n’avons pas de problèmes avec quelqu’un. Le COMAGA, qui appartient à tous les maliens, demeure un et indivisible “, a-t-il affirmé.
Lors de sa brillante intervention, le secrétaire général, Makan Sall, après avoir invité tous les membres du COMAGA à s’acquitter régulièrement de leurs cotisations, a mis l’accent sur la recherche des stratégies idoines qui amènent l’amour de cette association au sein de la communauté malienne.
Selon Idrissa Diallo, un enseignant malien à la retraite et membre de cette organisation, “il faut s’attaquer au fonctionnement du COMAGA, changer de méthodes de travail, changer de mentalités, appliquer les statuts et le règlement intérieur de l’association”.
La désignation du 1er vice-président comme président par intérim correspond à l’application des textes en vigueur. Le nouveau président et ses collaborateurs ont mis de l’ordre dans le fonctionnement du COMAGA. Ils ont prouvé que c’est une association qui n’est la propriété privée de personne. Ce sont les statuts et le règlement intérieur qui ont été appliqués.
Moussa DANIOKO
Source: Le Républicain- Mali