Le collectif des associations musulmanes a organisé, ce vendredi soir, un meeting pour demander la fin de la grève des enseignants et la réouverture des classes. Mais la rencontre a tourné court. Les manifestants estiment avoir été dupés par les organisateurs.
«On nous a dit que c’était une marche. Ils viennent parler de déclaration», s’offusque Checik Sidiya Kourekama, venu de Lafiabougou. «Ce ne sont pas les déclarations qui font bouger les choses, il faut montrer toute notre détermination pour que nos enfants partent à l’école », ajoute le sexagénaire en quittant le meeting.
«Ce n’est pas une question de vieux, ici », crie, un jeune homme plus loin qui refuse de donner son nom. «Les écoles ont été fermées devant les vieux, ils n’ont rien fait, ils n’ont pas à nous dire de ne pas marcher», lâche-t-il, en réaction aux propos de Mohamed Kimbiri qui donnait les raisons de la transformation de la marche en meeting. C’est sous haute protection policière qu’il regagne son véhicule non sans avoir fait sa déclaration.
Le collectif dirigé par Mohamed Kimbiri, membre du Haut Conseil Islamique du Mali (HCI) a fait tant bien que mal une déclaration. Dans laquelle, le collectif dit avoir constaté «des dysfonctionnements qui empêchent le déroulement normal des cours». Aussi le collectif rappelle à l’Etat de «remplir toute sa mission dans la gestion de l’école». Il n’est pas normal que le gouvernement n’honore pas son rôle.
Au meeting, la mobilisation était faible par rapport aux manifestations précédentes du collectif. Selon Mohamed Kimibiri, cela s’explique par des erreurs de communication. «Certains ont cru que c’était le matin d’autres ont cru que c’était juste après la mosquée. D’autres encore se sont tout simplement trompés de lieu du rassemblement en allant à la Place de la Liberté», a justifié Kimbiri.
Mamadou TOGOLA/Maliweb.net