*La came n’était pas à son goût. Il revient avec son P.M et ouvre le feu !*
_*Il a estimé que le produit n’était pas de bonne qualité. Constat suffisant pour sortir son arme de guerre et faire un carton. Il ressort des premiers constats qu’il s’agit d’un porteur d’uniforme.*_
Les faits se sont déroulés ce dimanche 02 avril 2023 vers 00h. Un homme a ouvert le feu en tirant des rafales à Bagadadji, à l’endroit appelé «Milieu», plaque tournante du trafic de stupéfiants dans le District de Bamako.
Alerté par un point focal du «Groupe Kojugu kelebaa» (GKK) à Bagadadji, nous nous sommes discrètement transportés sur les lieux.
Selon les témoignages recueillis sur place, l’incident fait suite à une transaction entre un consommateur et un dealer. Le client, un présumé porteur d’uniforme, est arrivé à moto accompagné. Il acheta la drogue pour sa consommation personnelle. Tout va bien, il en a l’habitude.
Mais seulement voilà. Cette nuit, il revint quelques instants plus tard, très en colère, persuadé de s’être fait gruger sur la qualité. Il demande des comptes à son fournisseur et le ton monte. Il est violemment poussé dehors sans management car on sait que les acteurs de ce type de business n’assurent pas le service après-vente. Il rumine de colère, de haine et de frustration.
Alors, il sortit un Pistolet Mitrailleur (PM) planqué dans son boubou blanc avec la ferme intention de laver l’affront. Il ouvrit le feu à hauteur des dealers en lança plusieurs rafales.
Peut-être qu’Allah dans sa miséricorde en ce mois béni de Ramadân a décidé d’épargner les acteurs: on ne déplore aucune victime ! Miracle ! Mais quelle panique !
Ce fut le sauve-qui-peut dans cette partie du quartier.
Alerté par des coups de feu dans le quartier, un Policier du commissariat de Quinzambougou (ex-commissariat de police du 3ème Arrondissement), muni de son seul P.A (Pistolet automatique) se dirigea sur les lieux et, après avoir évalué la situation , tira à son tour dans les pieds du drogué. Déséquilibré, il tomba et perdit son arme dans sa chute.
Notre héros policier appela alors le renfort qui n’était pas loin. Le forcené fut ainsi neutralisé.
Toujours selon notre témoin sur place, dans le feu de l’action, le tireur fou aurait déclaré se nommer «IBRAHIM SIDIBÉ, CAPORAL».
Il fut transporté à l’hôpital Gabriel TOURÉ pour recevoir des soins. Il nous revient que sa vie n’est pas en danger.
Le héros policier qui a risqué sa vie mérite tout simplement une reconnaissance sécuritaire pour sa bravoure. Il a évité le pire.
*Bamananden Journal Kojugu kelebaa (JKK)*