C’est indéniable : les résultats du baccalauréat reflètent le sérieux qui a caractérisé l’organisation, la surveillance et la correction des épreuves.
Cette année, au Bac, 108 925 candidats ont participé à la session d’août 2019. À la proclamation officielle des résultats, seuls 27 661,96 sont déclarés admis soit un taux de réussite de 25,12%.
Comparativement à l’année précédente, le taux de réussite a baissé, selon les statistiques du ministère. Une baisse qui pourrait être expliquée par les grèves des enseignants. «Nous avons beaucoup travaillé pour rattraper le temps perdu en grève. Et les élèves ont pu bénéficier de cours de rattrape en si peu de temps», nous a confié un enseignant qui se vante également de la bonne organisation des examens.
Il est à noter que le sérieux mis dans le travail, de bout en bout, pour que seuls les méritants puissent franchir le seuil de la classe supérieure, explique aussi la baisse des résultats. Parce que, comme l’expliquait un cadre de l’éducation, seuls les élèves méritants doivent passer pour être à la hauteur quand ils seront en face d’élèves de pays voisins.
«Cette année, nous avons mis l’accent sur la lutte contre la triche. Avant, pendant et après les examens, un travail minutieux a été abattu pour moraliser les corrections et nous estimons que le corps enseignant a joué le jeu jusqu’au bout», nous a-t-il déclaré.
Il nous est revenu que, cette année, la surveillance dans les classes d’examen était rigoureuse. Les enseignants n’ont donné aucun temps aux élèves de tricher ou profiter des sujets à leur disposition à certains endroits. «Les élèves ont compris que les surveillants sont très regardants, ce qui a considérablement pesé dans la balance», explique un surveillant qui estime que les résultats obtenus sont le fruit de la rigueur et du mérite.
Tout un processus, auquel s’ajoute la bonne correction des feuilles par les enseignants conscients de l’amélioration de leurs conditions de vie et de travail, qui l’ont fait avec rigueur et sérénité. «Nous pouvons dire qu’il y avait des grosses difficultés au départ mais, au finish, les examens se sont tenus avec à la clé une bonne organisation à tous les niveaux, en particulier au niveau de la correction», explique cet autre syndicaliste.
Corps enseignant et autres acteurs de l’école ont fait preuve d’une grande collaboration et l’administration scolaire, avec à sa tête le ministre de l’éducation nationale, a pu relever le défi qui assaillait les examens de fin d’année 2019.
Parvenir à de tels résultats pendant que les grèves intempestives des enseignants ont failli conduire à une année blanche, est tout à l’honneur des responsables de l’école, du simple directeur d’école au ministre de l’éducation nationale.
Autre défi à relever, c’est bien l’adaptation des examens scolaires à l’évolution des nouvelles technologies de l’information par la décentralisation, pour réduire certaines difficultés liées à la fuite des sujets.
Moumouni Sacko
Source : Nouvelle Libération