Malgré une vive douleur à l’épaule, Siaka Maïga, commerçant de son état, a bondi sur son braqueur et l’a maîtrisé avec son pistolet mitrailleur. La scène s’est passée jeudi dernier sur l’axe Kikara-Douentza dans la région de Mopti.

Comme tous les axes importants dans le Nord et le Centre du pays, les usagers de la route Douentza-Kikara n’échappent pas aux attaques des bandits armés. La scène du jeudi dernier en est une parfaite illustration.

Ce jour-là, aux environs de 9 h du matin, trois commerçants qui regagnaient Douentza après des achats au marché de Kikara ont été pris pour cible par trois assaillants armés de pistolets mitrailleurs (PM), à bord deux motos. Après de vives altercations, suivies de dépouillement, l’un des malfrats a ouvert le feu sur Siaka Maïga.

Les assaillants, après avoir dépossédé les victimes de leurs biens, ont tenté de disparaitre. Siaka Maïga, celui-là même qui a reçu une balle à l’épaule a alors bondi sur un bandit. Le nommé Boubacar Diallo, bien qu’armé, a été maîtrisé par sa victime. Les deux autres ont disparu dans la nature.

Avec l’aide deux autres commerçants, Siaka Maïga, qui saignait beaucoup, et le bandit appréhendé ont été transportés à la brigade territoriale de Douentza. Après les premiers soins au Centre de santé de référence de Douentza, Siaka a été transféré à l’hôpital régional de Mopti.

La nouvelle ayant fait le tour de la ville, la population a pris d’assaut la gendarmerie à la recherche du jeune malfrat de 22 ans. Grâce à l’intervention du juge et du chef de brigade, le lieutenant Oumar Sidibé dit Parker, qui entretiennent de bons rapports avec la population, la foule déchaînée, qui réclamait la peau de Boubacar Diallo, s’est calmée.

Le même jeudi 30 juin, le même groupe s’est attaqué à des camions civils de la Minusma entre Bambara-Maoudé et Tombouctou. Neuf véhicules ont été réduits en cendre. Aux dernières nouvelles, la vie de Siaka Maïga n’est plus en danger. Boubacar Diallo, lui a été mis à la disposition du parquet. Ses compères sont vivement recherchés par Parker et ses éléments.

Maliki Diallo

Source : L’Indicateur du Renouveau