Non autorisée, la manifestation contre la présence de l’armée française au Mali à la place de l’indépendance le mercredi 20 janvier, a été dispersée à coup de gaz lacrymogène par les forces de l’ordre.
Initiée par des groupements de soutien à l’armée malienne et des politiques, la mobilisation populaire du 20 janvier avait pour but de rendre hommage à l’armée du Mali, qui fêtait ses 61 ans mais aussi de demander le départ des forces françaises présentes dans le pays depuis janvier 2013 dans le cadre de la lutte contre le terrorisme.
Mais les organisateurs n’ayant pas obtenu d’autorisation, n’ont pas pu se réunir. En effet, alors que le rassemblement était prévu pour 14h, les forces de l’ordre avaient déjà investi la zone du monument de l’indépendance depuis 12h-13h. Et elles empêchaient toute tentative d’attroupement autour de l’édifice.
Malgré tout, certains manifestants ont réussi à se regrouper du côté de la bourse du travail et dérouler des banderoles hostiles à la France. Ils scandaient également des slogans comme « Abas la France » ou « France dégage » avant que les forces de l’ordre n’interviennent pour les disperser à coup gaz lacrymogène. Mais auparavant, des policiers avaient essayé de faire comprendre aux manifestants, en vain, que leur manifestation n’était pas autorisée et qu’ils ne devaient pas se regrouper.
Au cours de la dispersion, certaines personnes ont été arrêtées et il y a eu, au moins, deux blessés, dont un à la tête et un autre à la jambe.
Gazés malgré eux, les habitants des quartiers riverains n’ont pas manqué d’exprimer leur mécontentement vis-à-vis des forces de l’ordre mais aussi contre les manifestants aux quelques certains refusaient l’accès à leurs maisons.
S.Guindo, stagiaire
Source: Malijet