Quand les Coulibaly, domiciliés à Baco Djicoroni en Commune V du district de Bamako embauchaient Mariam Diallo, originaire de Diaramana, dans le cercle de Bla en qualité de bonne, tous la savaient enceinte, sa grossesse était assez avancée. On la croyait mariée ou fiancée au village.

Mais cette nuit de dimanche, vers 3 heures du matin, elle a réveillé ses camarades de chambre. Elle disait souffrir de maux de ventre suivis d’écoulements sanguins abondants. Sa patronne réveillée d’urgence a tout fait pour arrêter le mal, mais sans succès.  A 18 heures encore, l’hémorragie continuait. Mariam très affaiblie est évacuée au centre de sante communautaire(CSCOM)  de Niamakoro où la sage-femme a diagnostiqué un avortement incomplet. Elle exigea alors une réquisition de la police.

Le Commissariat de police du XIè arrondissement saisi, file le dossier à son homologue de la Brigade des mœurs pour des raisons de compétence. Sur interrogatoire de l’Inspecteur de police Souleymane Niapougui dit le Requin noir de Konna, chef de la Brigade de recherches en charge du dossier, Mariam Diallo, après un moment de résistance a fini par avouer qu’elle voulait avorter.

Pour ce faire, elle aurait acheté avec un tradithérapeute au marché de Baco Djicoroni, un médicament en poudre sensé faire l’affaire après absorption. Ce tradi thérapeute reste introuvable, mais Mariam a été placée sous mandat de dépôt après ses soins.

Denis Théra