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« Avec ou sans paiement de rançon la libération des quatre otages annonce le retour du Mali sur la scène internationale »

Dans cette seconde interview, qu’il nous a accordée, le week-end dernier, à sa résidence de la Base aérienne, le président de la transition revient, en détails, sur plusieurs sujets de l’actualité brulante. Entre autres, son rôle et celui de son vice-président dans la libération des quatre otages, la démission du Premier ministre annoncée par les langues pendues, la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation nationale, les récriminations du M5-RFP contre le gouvernement Ouane… Interview imaginaire. Ou presque.

 

La cérémonie d’accueil des otages a été grandiose. Elle a été relayée, à travers le monde, par les médias internationaux. N’est-ce pas un bon point pour vous ?

C’est vrai, je l’avoue. Et je reconnais que la transition, que j’ai l’honneur de diriger, en tirera les bénéfices nécessaires. Notamment, en termes de dividendes, auprès des partenaires techniques et financiers.

Entamées par IBK, les négociations avec les ravisseurs ont été poursuivies par vous et votre vice-président. Pouvez-vous nous expliquer comment vous avez obtenu, ce 08 octobre, la libération de ces otages ?

Tout avait été mis en place, par IBK et son Premier ministre d’alors, pour que les otages soient libérés fin août 2020. Mais le coup d’état militaire, intervenu le 18 août, a failli remettre le compteur des négociations à zéro. C’est pourquoi, dès le lendemain de notre investiture, mon vice-président et moi avons repris les choses en main. Et en l’espace d’une semaine, les otages étaient libérés.

Il paraît qu’à la dernière minute, Iyad Ag Ghali, chef du GSIM avait tenté de monter les enchères pour vous décourager. Est-ce vrai ?

Au départ, il s’agissait de libérer 180 djihadistes du GSIM accusés de terrorisme. Ce qui avait été fait. Mais plus tard, Iyad nous a communiqué les nomes de 24 autres, qui manquaient à l’appel. Nous les avons recherché, puis libéré. Voilà tout

Est-ce vrai qu’une rançon avait été versée au chef du GSIM ?

Moi, je n’en sais rien. Il faut, peut-être, poser la question au président IBK, qui a géré ce dossier de bout en bout. C’est l’occasion pour moi de lui rendre hommage pour ce travail qu’il a abattu au moment où son régime faisait l’objet de contestations.

Certaines sources parlent de 2 millions d’euros, d’autres de 10 millions…

Je vous le répète : je n’en sais, strictement, rien. Il faut poser la question au Dr Boubou Cissé, lui qui était en contact direct avec les négociateurs.
Mais une chose est sûre : avec ou sans paiement de rançon, la libération des otages est un bon point pour le Mali. Elle annonce, tambour battant, le retour de notre pays sur la scène internationale.

Une belle victoire, aussi, pour la transition qui pourrait en tirer bénéfice…

C’est vrai, je vous le concède.

Est-ce vrai, Mr le président, que le Premier ministre, Moctar Ouane a failli démissionner il y a deux semaines ?

Ah bon ? Je ne suis pas au courant.

Selon nos informations, c’est vous même qui êtes intervenu pour mettre fin à la dispute entre Le Premier ministre et le colonel Assimi Goïta.

Moi ?

Oui, vous !

Les nouvelles vont vite dêh ?! En tout cas ce n’est pas moi.

Toujours, selon nos sources, la disputé aurait éclaté lorsque le vice-président de la transition aurait remis, au Premier ministre, une liste de personnes à intégrer dans le gouvernement de transition…

Le Mollah, tu ne mangeras pas ton « frontobani » avec ma bouche. Je persiste et je signe : je ne suis au courant de rien.

Selon Choguel Kokala Maïga, leader du M5-RFP, le gouvernement de transition n’est « pas porteur du changement auquel le peuple malien aspire ». Que lui répondez-vous ?

Rien !

Comment rien ?

Rien de rien ! comme dirait la chanteuse française.

Laquelle ?

Donc, tu veux jauger ma culture musicale quoi ? C’est Edith Piaf.

Dans votre discours d’investiture, vous avez annoncé l’accélération de la mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation nationale. Après sa relecture ou sans sa relecture ?

Bien sûr, après sa relecture, comme l’exige la principale recommandation du Dialogue National Inclusif.

Donc, à la semaine prochaine ?

Inchallah, comme dirait Maninka Bourama !

Propos recueillis par le Mollah Omar

Canard Déchaîne

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