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Avec les militaires français au Mali, la paix est de retour dans Gao

Ces dernières années, la ville malienne a retrouvé un semblant de paix grâce à l’armée française, qui protège les habitants de toute offensive jihadiste. Reportage avec des légionnaires du Larzac, de Nîmes, de Laudun et de Carpiagne.

Ces dernières années, la ville malienne a retrouvé un semblant de paix grâce à l’armée française, qui protège les habitants de toute offensive jihadiste. Reportage avec des légionnaires du Larzac, de Nîmes, de Laudun et de Carpiagne.

Gao, 6 h du matin. Le soleil se lève. Le thermomètre frise déjà les 30 °C, ce jour-là. Au cœur de la base militaire française, des tourbillons de poussière se forment au-dessus des tentes et tournoient jusqu’à tout recouvrir d’une pellicule rouge. Y compris la tenue des nombreux soldats qui mettent à profit la fraîcheur relative de l’aurore pour se dégourdir les jambes. Dans cette atmosphère de Far West, un convoi de plusieurs véhicules blindés légers (VBL) se met en route. Direction le centre de Gao, une ville de 80 000 âmes perdue au milieu du désert malien, où il y a encore quelques années, “les barbus” du Mujuao et de Boko-Haram y faisaient régner la charia et mutilaient à tour de bras sur la place de l’Indépendance. Si l’opération Barkhane – lancée par la France en 2014 – a ramené depuis un semblant de calme au nord du Mali, la menace terroriste n’a pas disparu. Loin des forces françaises, les affrontements sanglants se poursuivent, imposant une vigilance de tous les instants pour le millier de soldats français actuellement projetés sur cette terre martyrisée. En contact quotidien avec les FAMAs Ce matin, la mission d’intervention est conduite par les bérets verts du 1er Régiment…

L’opération Barkhane, le plus important déploiement français en “Opex”

ussi mystique soit-elle, la bande sahélo-saharienne (BSS) vit au quotidien une réalité peu réjouissante. Oubliée des élites africaines, la population de cette région vaste comme l’Europe fait face depuis les années 2010 à la menace des groupes armés terroristes qui fragilisent l’équilibre géopolitique et humanitaire, du Mali principalement, mais aussi du Niger, du Tchad, de la Mauritanie et du Burkina Faso.

Vers un retrait progressif

Afin d’éviter une jonction des différents foyers jihadistes et l’instauration éventuelle d’un califat, l’armée française coopère depuis août 2014 avec les forces locales et la Minusma, via l’opération Barkhane. Depuis, celle-ci n’a eu de cesse de se densifier, puisque 4 500 soldats français sont actuellement déployés dans cette région, faisant de la force Barkhane le plus important déploiement français en opération extérieure (Opex).

Sur le terrain, la France mène plusieurs missions : la lutte contre des groupes armés qui mutent et se reforment sans cesse est la plus visible. Pour faire accepter sa présence, l’armée vient également en aide aux populations en menant des actions civilo-médicales (accès à l’eau, au soin, à l’éducation, etc.). Et ce, tout en formant et livrant du matériel aux armées nationales du G5 Sahel, afin qu’elles puissent un jour assurer la sécurité de la région de façon autonome. Un objectif qui, une fois atteint, justifiera le retrait progressif des troupes françaises.

En attendant, celles-ci disposent de trois points d’appui permanents, un à Niamey, un à N’Djamena et le dernier à Gao, au plus près de la zone de turbulence. Parti de rien en 2013, cette base est devenue une vraie petite ville, à l’intérieur de laquelle évoluent “entre 1 000 et 2 000 soldats, auxquels viennent s’ajouter 200 travailleurs extérieurs”, précise le colonel Olivier Vidal, représentant le Comanfor à Gao.

Adossée à l’aéroport local, cette base est en perpétuel aménagement. Elle inaugurera par exemple dans les prochains mois une piste de décollage longue de 2,5 km qui permettra de “multiplier les rotations militaires et faciliter les vols internationaux”. Dans son dispositif, l’armée dispose aussi d’une demi-douzaine de postes avancés et des détachements temporaires dans le désert, à partir desquels sont lancées les actions les plus risquées, tels que le démantèlement de caches d’armement et de moyens de communication.

Escalade de violence

Malgré les raids nombreux, les saisies d’explosifs et le reflux des terroristes, l’opération Barkhane a encore du mal à contenir la menace sur l’ensemble du territoire. Principalement autour de Gao et dans les villages, au nord-est du Mali, où une nouvelle organisation, baptisée Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), multiplie ces dernières semaines les actes de banditisme et les crimes sanglants à l’encontre de la population soutenant l’armée malienne. Une escalade de violence qui rend prématurée la stratégie de sortie de la France, espérée au plus tôt d’ici quelques années.

Source: midilibre.fr

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