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AUTORITÉS ET CLASSE POLITIQUE MALIENNES: La perte de confiance ?

La transition malienne devrait prendre fin conformément à l’ancienne Charte de la transition, le 25 mars prochain après l’élection du président de la République issu du scrutin du 27 février 2022 qui n’aura finalement pas eu lieu au regard des circonstances politico-sécuritaires du pays.   

 

Comme prévu par l’ancienne Charte de la transition, et conformément au chronogramme que le président Bah N’Daw et son équipe gouvernementale, dirigée par l’ancien Premier ministre, Moctar Ouane, l’élection du président de la République du Mali n’aura pas eu lieu le 27 février dernier.

Les autorités actuelles de la transition voyaient en ce délai une sorte de contre-offensive précipitée contre les maux du pays. Elles pensent que tenir l’élection du président de la République ressusciterait les problèmes qui ont conduit aux nombreux renversements du pouvoir durant ces dernières années. C’est pourquoi une nouvelle Charte a été adoptée à l’unanimité par le Conseil national de transition qui donne ainsi carte blanche aux autorités par rapport au choix d’un délai raisonnable avec la Cedeao.

Mais de son côté, la classe politique s’érige contre cette volonté des autorités actuelles de la transition de prolonger le délai de 6 mois à 5 ans. Selon l’opposition, ce délai est démesuré. Elle est allée jusqu’à dire qu’elle ne reconnaitrait pas les organes de la transition au-delà du 25 mars prochain, la date qui était censée être la fin de la période transitoire.

Même si un nouveau délai était donné par l’organisation ouest-africaine, et qu’elle accepte, rien n’est  moins sûr que le Col Assimi Goïta et sa troupe honoreront leur engagement.

C’est donc une confiance qui serait perdue entre les deux partis, autorités de la transition et la classe politique. Selon l’opposition, le bilan de la transition est pauvre, et même très pauvre. Donc elle n’aurait aucune confiance en elles. « Le 25 mars prochain, le président de la République démocratique élu devrait prêter serment. Malheureusement, ceux qui ont la charge de gérer le gouvernement politique aujourd’hui ont une posture d’exclusion de tous ceux qui ne pensent pas comme eux », a déploré Ibrahim Taméga, le porte-parole du cadre d’échange des partis et regroupements de partis politiques pour une transition réussie. Cette confiance perdue va-t-elle jouer en défaveur des autorités de la transition ?

Moriba DIAWARA 

Source : LE COMBAT

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