A l’occasion de la clôture de sessions de formations à l’intention des femmes de 6 associations des communes II et V de Bamako et du cercle de Kati, le mardi 18 décembre 2018 à Bacodjicoroni sous la présidence du ministre Amadou Koïta, l’Anpe a procédé à la remise de chèques de 15 millions Fcfa aux 3 centres de formation des femmes des Communes II et V. C’était en présence de l’honorable Moussa Timbiné (parrain de la cérémonie) et Mme Kéita Mambi Sidibé (marraine), présidente de l’association ” Voix du peuple “.
La formation qui vient d’être clôturée a permis aux femmes des associations d’acquérir des connaissances sur les nouvelles techniques dans le domaine de la fabrication de savon (morceaux et liquide), d’eau de javel et de détergent et la transformation agro-alimentaire pour leur insertion. A la fin de la formation, l’Anpe a apporté un appui financier de 15 millions Fcfa aux centres de formation des femmes des Commune II et V en vue du renforcement de leur capacité de production et d’insertion de leur cible.
Et la cérémonie de clôture a été une bonne occasion pour Ibrahim Ag Nock (directeur général de l’Anpe) de se réjouir de l’accomplissement de la formation qui, à ses dires, permettra aux femmes d’exercer des activités de promotion de l’emploi comme stratégie de lutte contre la pauvreté et le chômage des femmes. Il a informé que l’Anpe a déjà installé plusieurs unités de fabrication de savon semi industriel et de transformation agro-alimentaire à la suite des formations-insertions similaires à travers le pays et un suivi rigoureux est assuré par ses services techniques. “Au sortir de ces sessions de formation-insertion, vous allez être promotrices d’unité semi industrielle de production de savon, de transformation agro-alimentaire et de teinture avec la vocation de satisfaire la demande de votre entourage, de votre quartier, toute chose susceptible de générer des revenus vous mettant à l’abri de la précarité financière et économique contribuant ainsi à votre insertion et à votre autonomisation économique. Je voudrais vous rappeler que l’ensemble de ces activités ont coûté à l’Anpe la somme de 52 675 000 Fcfa devant générer plus de 200 emplois directs.” dit-il avant de continuer.
Puis il poursuit ainsi : “Il vous appartient donc de veiller à la pérennité des kits de production que l’Anpe met à votre disposition. De même, les produits issus de vos sessions de formation-insertion constituent votre fonds de roulement à la condition d’en savoir faire bon usage. Comme le dit un adage, mieux vaut apprendre à quelqu’un à pêcher que de lui donner du poisson. L’Anpe ne s’est pas seulement contentée de vous former, elle a décidé de vous accompagner en dotant vos associations de matériels complet et de matières premières nécessaires à la fabrication de savon, à la transformation agro-alimentaire et à la teinture pour un bon démarrage de vos activités. Alors, je vous exhorte à prendre soin de ces kits d’installation pour assurer la pérennité de vos activités que vous devez pouvoir apprendre à d’autres, voire les léguer aux générations montantes grâce aux flux renouvelés de revenus générés par vos activités “, a-t-il déclaré.
Il a félicité les femmes bénéficiaires des financements Anpe avant de les exhorter à prendre exemple sur leurs sœurs bénéficiaires des unités de savonneries pour relever le défi de la promotion et de l’autonomisation de la femme malienne qui est au centre de la politique des plus hautes autorités du Mali.
Avant la remise du chèque géant et des attestations de formation, le ministre de la Jeunesse, de l’Emploi et de la Construction citoyenne, Amadou Koïta, a affirmé que la cérémonie de clôture de la formation témoigne de l’importance que les plus hautes autorités du Mali accordent à la promotion de la femme non seulement sur le plan politique, mais aussi et surtout, sur le plan socioéconomique, en vue de leur autonomisation. Pour parvenir à cette autonomisation, a-t-il soutenu, le chemin le plus court est de créer les conditions propices à l’insertion économique des femmes, comme le démontrent les actions de l’Anpe.
“Cela est d’autant plus nécessaire que notre croissance économique est tributaire en grande partie de leur apport. Tous les bailleurs de fonds, les agences de développement, les ONG et même les sociétés d’audit disent que l’amélioration de la condition des femmes est indissociable de la croissance africaine et de la création d’emploi. Les sessions de formation-insertion tant dans le domaine de la savonnerie que dans celui de la transformation agroalimentaire et de la teinture qui viennent de s’achever ou qui vont démarrer s’inscrivent dans un vaste programme de mon département pour faire de l’autonomisation des femmes dans le secteur productif un vecteur de lutte contre le chômage et la précarité socioéconomique des femmes, voire de nos foyers. D’un coût total de plus de 52 675 000 Fcfa, ces sessions de formation-insertion et appui aux centres des femmes déboucheront sur la création d’au moins 200 emplois directs”, a-t-il souligné.
Il espère que les activités génératrices de revenus que vont entreprendre les femmes formées permettront de les insérer durablement dans le tissu économique des localités respectives de Bamako et du cercle de Kati. Il les a invitées à prendre soin des kits d’installation et des produits qui leur ont été remis pour assurer le renforcement de leurs activités. Il s’est dit convaincu que l’appui donné aux associations et centres de formation des femmes portera les fruits escomptés. Car, a-t-il ajouté, les femmes maliennes ont toujours démontré leur dynamisme et leur savoir-faire.
Auparavant, l’Honorable Moussa Timbiné (parrain de la cérémonie) avait remercié le directeur général de l’Anpe pour l’organisation de la formation à l’intention des femmes. Ce qui, selon lui, permettra d’assurer l’autonomisation économique de ces femmes.
La remise du chèque géant et des attestations a mis fin à la cérémonie qui avait mobilisé les femmes des associations.
Siaka DOUMBIA
Source: Aujourd’hui-Mali