Trois finales sont au programme entre samedi et dimanche : le duel 100% maghrébin entre le Raja Casablanca et la JS Kabylie en Coupe de la Confédération, le choc Argentine-Brésil en Copa América et le bouquet final de l’Euro qui mettra aux prises l’Italie et l’Angleterre
La planète foot est gâtée. Ce week-end, trois finales se disputent à travers le monde : la finale de l’Euro entre l’Italie et le Danemark, la finale de la Copa América qui mettra aux prises l’Argentine et le Brésil et le bouquet final de la Coupe de la Confédération entre le Raja Casablanca et la JS Kabylie. Justement, l’honneur reviendra au continent africain d’ouvrir le bal de ce week-end palpitant, samedi à 19h GMT avec le choc Raja Casablanca-JS Kabylie qui aura pour cadre le stade de l’Amitié du général Mathieu Kerekou de Cotonou, au Bénin. C’est la deuxième fois dans l’histoire de la C2 que la finale se joue en un seul match, après celle de l’année dernière et il faut s’attendre à une belle empoignade entre les deux clubs qui font partie des grosses écuries du football continental.
En tout cas, tous les ingrédients semblent réunis pour voir Marocains et Algériens produire du spectacle, surtout quand on sait la rivalité qui existe entre les deux pays et qui va au-delà du sport. La JS Kabylie a remporté trois fois la Coupe CAF (2000, 2001, 2002), mais depuis la création de la nouvelle formule en 2004, l’équipe n’a pas réussi à soulever le prestigieux trophée. Le Raja Casablanca aussi a coiffé une fois le titre continental (2003), avant d’être sacré en 2018.
Si l’on ne devrait s’en tenir qu’à ces statistiques, on peut s’autoriser à dire que les Algériens apparaissent comme les favoris logiques de la finale, mais à ce niveau, tout est possible sur un match, surtout quand il s’agit d’une finale. Si les Casablancais l’emportent, ils soulèveront leur deuxième trophée et succéderont à une autre formation du Royaume chérifien, RS Berkane qui a été sacré l’année dernière face à Pyramids d’égypte (1-0). La JS Kabylie elle, vise une quatrième couronne continentale en C2, après le triplé réalisé en 2000, 2001 et 2002.
Quelques heures après la finale de la Coupe de la Confédération, l’Argentine et le Brésil seront face à face dans une finale de Copa América qui promet des étincelles. Pour cette confrontation, tous les regards seront braqués sur deux hommes : Lionel Messi et Neymar, Les deux stars sont, avec le Portugais Cristiano Ronaldo, au sommet du football mondial depuis plus d’une décennie, mais n’ont jamais remporté un trophée avec leur pays. Messi a perdu quatre finales avec l’Albiceleste (trois en Copa America et une en Coupe du monde) et Neymar a déclaré forfait en 2019 lors du sacre de la Seleçao dans la compétition. Jusque-là, les deux joueurs réalisent, chacun, un grand tournoi (Léo a notamment marqué quatre buts et délivré cinq passes décisives depuis le début de la compétition), mais ce que retiendront les supporters des deux pays, c’est le verdict final du tournoi. Pour les statistiques, le Brésil, détenteur du trophée, vise son dixième titre, alors que l’Argentine est en quête d’une 14è couronne.
Le dernier sacre de l’Albiceleste remonte à 1993 et Léo Messi n’était pas là. Pour mémoire, la Copa America a été lancée en 1916 et est l’une des plus anciennes compétitions du monde. Après la finale de la Copa América, dont le coup d’envoi sera donné, samedi à minuit et qui se disputera dans le mythique stade Maracana, la boucle des finales sera bouclée, dimanche à Wembley, avec le choc Italie-Angleterre.
Devant leurs supporters, les Three Lions (surnom de la sélection anglaise, ndlr) tenteront de s’adjuger le premier trophée de l’histoire du pays qui a vu naître le football et devront, pour ce faire, venir à bout de l’Italie. Des Italiens sacrés en 1968 (2-0 face à la Serbie) et qui, depuis, courent derrière le prestigieux trophée. Sur le papier, il est difficile de désigner un favori, tant les deux pays ont surpris leur monde par la qualité de leur football.
Avant le coup d’envoi de l’Euro, très peu d’observateurs auraient parié sur les Anglais et les Italiens que l’on présentait plutôt comme des outsiders. Mais la réalité du terrain a parlé, la Squadra Azzura et les Three Lions ont déjoué les pronostics et pas parce que les favoris ont failli, mais parce qu’ils ont été meilleurs et plus efficaces dans le jeu. Le mérite en revient aux joueurs, mais également aux deux techniciens Roberto Mancini et Gareth Southgate qui ont réussir à bâtir des équipes compétitives, en s’appuyant notamment sur le collectif.
Certes, l’Angleterre et l’Italie ne sont pas les seules surprises de cet Euro 2020 (on peut également faire une mention à d’autres pays comme le Danemark, la République Tchèque, la Hongrie, la Suisse), mais il faut admettre que la Nazionale (autre surnom de la sélection italienne, ndlr) et les Three Lions ont mérité leur place en finale et il y a fort à parier que les deux sélections gratifient les spectateurs et téléspectateurs de l’une des plus belles finales de l’histoire de l’Euro, dimanche au stade de Wembley. à moins que l’enjeu ne l’emporte sur le jeu.
Souleymane Bobo TOUNKARA
NB : Pour les amateurs de tennis, l’événement du week-end se déroulera également à Londres, à savoir les finales Dames et Messieurs du tournoi de Wimbledon.
Source : L’ESSOR