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Au Niger, les putschistes face aux réalités sécuritaires

Trois semaines après le coup d’Etat au Niger, les militaires qui ont pris le pouvoir doivent désormais faire face à une recrudescence des attaques djihadistes.

Les attaques djihadistes se sont multipliés ces derniers jours au Niger, surtout dans la zone dite des trois frontalières entre le Niger, le Burkina Faso et le Mali.

Une trentaine de soldats nigériens et autant de civils ont ainsi été tués dans cette région dans une série d’attaques.

La région des trois frontières

La région des trois frontières est un sanctuaire des djihadistes, dont ceux de l’Etat islamique au grand Sahara (EIGS).

La France et l’armée nigérienne y menaient régulièrement des opérations conjointes. Une coopération militaire suspendue à la suite du coup d’Etat militaire. Et cela a des conséquences sur la lutte contre le djihadisme.

On voit que depuis le putsch, la situation sécuritaire se dégrade. L’Etat islamique au grand Sahara profite des troubles récents pour accentuer ses exactions”, a estimé Bakary Samb, directeur régional du Centre d’études africain sur la paix.

Pour L’ONG Acled qui répertorie les victimes des conflits à travers le monde, des résultats encourageants ont été enregistrés au Niger sur les six premiers mois de l’année 2023, avec une baisse de 49% des attaques sur les civils par rapport aux six premiers mois de l’année 2022.

Des acquis sécuritaires remis en cause

Le coup d’Etat du 26 juillet pourrait remettre en cause ces acquis sécuritaires. Pourtant, l’historien Amzat Boukari Yabara ne croit pas à une recrudescence de la violence djihadiste.

Par contre, une intervention de la Cédéao pourrait fragiliser l’armée nigérienne dans sa lutte contre les groupes djihadistes, selon le sociologue Mahamane Tahirou Ali Backo.

“Cela cristallise les débats. Les attaques terroristes passent au second plan dans l’actualité. C’est l’intervention de la Cédéao qui préoccupe tout le monde et cela pourrait déconcentrer les troupes qui sont sur les théâtres d’opération” a-t-il déclaré.

Pour le président renversé, Mohamed Bazoum, “les putschistes ont fait de fausses affirmations selon lesquelles ils ont agi pour préserver la sécurité du Niger. En fait, la situation sécuritaire au Niger s’est radicalement améliorée “, déclarait ainsi le président renversé en début de mois, dans un entretien au Washington Post.

DW

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