En visite au Mali pendant trois jours cette semaine, le chef des opérations de paix des Nations Unies, Jean-Pierre Lacroix, a plaidé pour une stratégie intégrée en soutien aux efforts du gouvernement malien pour mettre fin aux violences qui secouent la région de Mopti, dans le centre du pays.
« Il nous faut arrêter la spirale de la violence dans le centre du Mali à travers une stratégie intégrée en soutien aux initiatives du gouvernement malien », a déclaré M. Lacroix sur son compte Twitter.
Il a effectué cette visite avec un haut-responsable de l’Union européenne, Pedro Serrano, Secrétaire général adjoint du Service européen pour l’action extérieure.
« C’est une visite de solidarité avec notre collègue de l’UE Pedro Serrano, une visite conjointe de l’Union européenne et des Nations Unies, pour exprimer nos condoléances, notre solidarité aux autorités maliennes, au peuple malien », a déclaré Jean-Pierre Lacroix.
« Notre action commune doit aider à donner un élan décisif aux actions du Président Ibrahim Boubacar Keïta et de son gouvernement en faveur du retour de la paix, de la réconciliation nationale et du développement », a-t-il ajouté.
Visite à Mopti
Lors de leur visite, MM. Lacroix et Serrano se sont rendus jeudi à Mopti, dans le centre du Mali, pour constater la situation dans la région et les mesures prises pour y faire face.
La délégation a visité des infrastructures construites et renforcées grâce à l’appui des Nations Unies et a rencontré les autorités et la société civile locale.
« La situation a atteint ce qu’on pourrait appeler une cote d’alerte avec ces horribles massacres des dernières semaines, des derniers jours. C’est la raison pour laquelle nous sommes venus (…) pour montrer que nous sommes solidaires, nous sommes unis et pour montrer que nous sommes prêts à augmenter nos efforts pour soutenir les efforts maliens », a dit M. Lacroix à la presse.
Le Secrétaire général adjoint a toutefois rappelé avec insistance que la solution doit être malienne.
Lors de leur visite au Mali, les deux responsables de l’ONU et de l’Union européenne ont également rencontré dans la capitale Bamako le Président Ibrahim Boubacar Keïta, le Premier ministre Bobou Cissé et d’autres membres du gouvernement.
Ils se sont aussi entretenus avec les autres parties signataires de l’Accord pour la paix et la réconciliation et ont rencontré des femmes leaders de la société civile pour discuter du rôle et de la participation des femmes au processus de paix.
MM. Lacroix et Serrano ont également visité le quartier général de la force du G5 Sahel (Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger et Tchad) à Bamako.
« L’appui de l’ONU à cette force régionale reste intact et déterminé. La stabilisation du Sahel nécessite une mutualisation des moyens et la présence de cette force sur le terrain est plus que jamais indispensable », a dit le chef des opérations de paix de l’ONU.
Source: news.un.org