Le pouvoir malien n’avait pas encore réagi à l’annonce par Paris d’un retrait échelonné de ses forces déployées au Mali. Le porte-parole du gouvernement malien a qualifié cette décision de « violation flagrante » des accords entre les deux pays.
Une réaction officielle était attendue depuis plus de vingt-quatre heures. La junte au pouvoir à Bamako a demandé à la France, vendredi 18 février, de « retirer sans délai » ses soldats du Mali, au lendemain de l’annonce par Paris et ses partenaires d’un retrait échelonné sur les prochains mois.
Dans un communiqué lu à la télévision nationale, le porte-parole du gouvernement installé par les militaires, le colonel Abdoulaye Maïga, a qualifié l’annonce du désengagement français de « violation flagrante » des accords entre les deux pays. Il a également estimé que les résultats de neuf ans d’engagement français au Mali n’avaient « pas été satisfaisants ».
Le président français, Emmanuel Macron, a déclaré, jeudi, que la fermeture des bases françaises encore présentes au Mali prendrait « quatre à six mois ». Cette demande de retrait immédiat « sous la supervision des autorités maliennes » de la part des colonels arrivés au pouvoir par la force en août 2020 est un nouveau défi à l’ancien partenaire français, après des mois de montée des tensions.