La junte semble vouloir la fin de l’accord d’Alger qui régissait la paix entre des mouvements indépendantistes et le pouvoir central.
Les images ont commencé à poindre sur les réseaux sociaux au printemps. Depuis, elles les ont envahis, montrant des combats intenses entre l’armée malienne (Fama) et d’anciens alliés, notamment de la Coalition des mouvements de l’Azawad (CMA). Le 17 septembre, les hommes de CMA ont ainsi attaqué et pillé la base de Léré, dans la région de Tombouctou, occupée plusieurs jours avant un repli. Le 12 septembre, un raid similaire a déchiré Bourem tandis qu’en août, les affrontements avaient secoué Ber. Au total, le bilan se monte à des dizaines de morts, signant le retour de la guerre dans le septentrion malien ; la situation qui prévalait il y a onze ans. Les accords d’Alger, qui en 2015 avaient mis fin aux hostilités entre certains mouvements touaregs et Bamako, ne sont certes pas officiellement caducs.
«Je considère que l’accord est mort. Mais, comme les acteurs sont les mêmes, on peut très bien avoir quelques mois de combats puis un retour aux discussions. Mais je suis assez pessimiste», souligne…