La semaine dernière, le chef de la Cellule de communication de la présidence, Racine Thiam, a démissionné. Une démission de plus dans l’entourage du président de la République Ibrahim Boubacar Keita, qui, en trois ans d’exercice, a vu partir plusieurs de ses collaborateurs. Ceux-ci furent contraints à la démission. Pour ce qui concerne Racine Thiam, son départ n’est guère une surprise pour tous ceux qui sont au courant de ce qui se passe au palais et surtout de la gestion (monarchique) instaurée sur place depuis l’élection du président Keïta. Les bureaux de Koulouba, sont, en effet, confondus à la famille et au clan, disent certaines personnes qui arpentent les couloirs du palais. Mais, au-delà, la gestion financière des deniers publics, notamment du colossal budget de la communication présidentielle, est posée sur le tapis depuis la démission de Racine Thiam. En effet, comment comprendre que depuis sa nomination (en courant 2015), Thiam n’aurait pas accédé à un copeck de la volumineuse enveloppe financière allouée à la cellule de communication ?
Où va donc cet argent ? Qui (donc) garde la main sur le trésor de Koulouba ? Qui gère les millions de FCFA du contribuable malien drainés vers la présidence de la République ? Autant de questions qui sont posées dans les milieux des médias ? Le ridicule ? Racine Thiam, selon les habitués de Koulouba, était souvent contraint (obligé) de solliciter le concours de certains hauts dignitaires du régime pour financer les activités de sa cellule et/ou la couverture médiatique des événements de la présidence de la République. Par ailleurs, depuis la nomination de Soumeylou Boubèye Maïga au poste de secrétaire général de la présidence, Racine Thiam n’aurait jamais eu les coudées franches dans l’exercice de ses fonctions. Selon des confrères, Thiam aurait même été poussé vers la sortie par Soumeylou qui est aujourd’hui pointé du doigt par certains collaborateurs d’IBK. En réalité, la démission de Racine Thiam est l’illustration parfaite du climat délétère qui règne à Koulouba. Un climat qui impacte négativement sur le fonctionnement de la Présidence et au-delà sur la marche du pays.
Sambou Diarra
Par L’Aube
