Maliactu évoquait la semaine dernière le braquage de l’Inspecteur principal de police Moulaye Haïdara en service au commissariat de police du 13è arrondissement, soulagé de sa moto Djakarta sous la menace armée sur le troisième pont. Le pire était à venir car, lui s’est tiré à bon compte, comparé au sergent-chef de gendarmerie Mahamane B Sissoko de la Brigade territoriale de gendarmerie de Sangarébougou. Dans la nuit du jeudi 7 août dernier, alors qu’il causait avec sa copine à Konatébougou en Commune I du district de Bamako, deux jeunes sortis de nulle part se sont emparés de sa vieille Djakarta garée à côté. En voulant dégainer son arme de service, il se fait fusiller à bout portant par l’un des braqueurs plus rapide.
Quand les Bamakois auront compris que leur voisin, fabriquant de pistolet traditionnel, le marchand d’armes non agrée de même que le receleur d’une moto de provenance douteuse sont des complices potentiels de braquage et qu’il faut les dénoncer à qui de droit, on aura fait un pas significatif dans la lutte contre ces délinquants qui répandent le sang des innocents. Les collaborateurs de feu, le Maréchal des Logis Chef Mahamane B Sissoko, classe 2001 retiennent de lui le souvenir d’un gendarme discipliné, travailleur et toujours prêt pour les missions périlleuses.
Mais comme le dit la sagesse, il arrive que l’enfant tombe des mains de son porteur. Ce vaillant gendarme, fer de lance du lieutenant Pascal K. Dackouo commandant la Brigade territoriale de gendarmerie de Sangarebougou s’est éteint jeudi 7 août dernier sous les balles d’un braqueur à cause d’une moto Djakarta de seconde main. Il n’était pas de service. Il s’est rendu en civil mais portant son P.A (Pistolet Automatique) de service à Konatébougou pour causer avec une amie. Le couple causait de tout et de rien, la moto Djakarta de chef Sissoko garée à côté. Il n’avait pas pris la précaution de sortir les clés de contact. Vers 0h45mn, deux jeunes sont sortis de nulle part. Ils se repartissent la tâche. L’un se dirige vers l’engin et l’autre, le bras armé marche droit en direction du couple, arme au poing pour le tenir en respect. Quand le gendarme voulait dégainer, le malfrat qui avait pris de l’avance sur lui n’a pas hésité. A bout portant, il ouvre le feu et atteint son vis-à-vis en pleine poitrine sous les yeux de sa copine. Pendant que celle-ci criait, le tireur se saisit de l’arme de sa cible et de son engin pour prendre la fuite. Ils courent toujours. La foule afflue.
Le lieutenant Pascal alerté se rend sur les lieux en compagnie de ses chefs. Le mal était fait. Chef Sissoko a eu droit mercredi 13 août aux honneurs de ses frères d’armes. C’est une lapalissade que dire que l’alerte est à son comble pour traquer les auteurs. On ne peut pas « manger » l’enfant du sorcier et dormir tranquille.
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