Deux personnes (un assaillant et un garde) ont trouvé la mort et trois autres (un garde et deux employés) ont été blessés dans l’attaque survenue ce 28 mars au soir à l’hôtel « La Falaise », situé à Bandiagara. En attendant de connaître l’identité et la motivation des assaillants, « la situation est sous contrôle », mais les habitants se disent inquiets face à cette première attaque dans la ville de Bandiagara.
« Nous avons entendu des coups de feu au niveau de l’hôtel Falaise, contigu à une banque, aux environs de 20 heures. Dès lors, on a eu peur et on est rentré », témoigne Tabema Guindo, habitant la ville depuis deux ans et travaillant pour le compte d’un programme d’appui au développement social et sanitaire.
Comme la plupart des habitants, il a attendu le petit matin pour s’enquérir de la situation. « Je suis sorti avant 6 heures pour m’enquérir de la situation, les gens circulaient normalement. Les gens sont inquiets, c’est normal mais la situation est calme », ajoute Guindo. Les activités ont repris normalement dans les services et les structures, y compris ceux autour de l’hôtel même, situé non loin du rond-point central, ajoute-t-il.
Ces individus non encore identifiés seraient arrivés à pied à l’hôtel, selon Oumar Guindo, directeur d’une radio à Bandiagara. « A leur arrivée, ils ont commencé à tirer sur les gardes qui ont riposté. Un assaillant a été tué et 4 personnes ont été blessées dont 2 gardes et deux employés, 1 garde a succombé à ses blessures », précise-t-il. La motivation et l’identité des assaillants n’étant pas encore connues, il n’est pas à écarter qu’ils visaient une autre cible, notamment une agence bancaire, contigu à l’hôtel.
Mais cette attaque, la première, dans la ville, inquiète les habitants sur place.
Aussi la mesure d’interdiction de circuler à moto et dans les Pick-up, censée contribuer à la sécurité, reste pour Tabema Guindo, contre-productive. En effet, l’absence de l’Etat augmente la vulnérabilité des populations, laissées à elles-mêmes et qui ne peuvent plus recevoir le soutien des organisations ne pouvant plus se rendre auprès d’elle. En outre cette dernière ne peut plus vaquer à l’une de ses principales activités économiques qui sont les foires et autres marchés.
Journal du mali