Le vendredi 4 avril dernier, vers 4 heures du matin, des hommes armés ont pénétré dans la résidence de l’ancien président Alpha Oumar Konaré sise à Titibougou. A la suite des échanges de tirs avec la garde, l’un des visiteurs identifié plus tard comme Moussa Traoré, un repris de justice originaire de Bananzolé (Ouelessebougou) a été mortellement blessé par balles. Le téléphone portable retrouvé sur lui a permis au lieutenant Pascal Konanou Dackouo, commandant la Brigade territoriale de gendarmerie de Sangarébougou de mettre la main sur les quatre autres fugitifs, cinq jours plus tard. Le motif de leur visite chez l’ancien président Konaré était tout simplement de sectionner les câbles électriques revendus à prix d’or sur le marché noir.
L’enquête sur l’attaque de la résidence de l’ancien président Alpha Oumar Konaré sise à Titibougou en Commune I du district de Bamako est close. Le lieutenant Pascal Konanou Dackouo, commandant la Brigade territoriale de gendarmerie de Sangarébougou, en démantelant la bande le mercredi 9 avril courant, a mis fin aux rumeurs qui attribuaient une connotation politique à une affaire qui n’a qu’un mobile crapuleux.
Ce ne sont que des voleurs de câbles électriques. Vers 4 heures du matin ce vendredi 4 avril 2014, il y a eu subitement coupure d’électricité. Rien d’anormal par ces temps de délestage. Mais le hic, c’est que le groupe électrogène n’a pas pris le relais. Ce n’est pas faute de carburant. Ce qui est suspect. Au même moment, un bruit insolite attire l’attention de la sentinelle dans l’enceinte de la cour. En essayant de vérifier, celle-ci essuie des tirs de fusil. Elle se met en lieu sûr, l’avantage de la connaissance du terrain aidant, pour répondre aux tirs.
Ses collègues se joignent à elle. Les visiteurs grimpent le mur pour prendre leurs jambes au cou. Mais l’un d’eux est atteint par les balles de la sentinelle et est resté sur place. Grièvement blessé, il meurt peu après sur place des suites de ses blessures. Il portait un téléphone portable qui a été déterminant pour traquer les fugitifs, un pistolet de fabrication artisanale et une cisaille qui a servi à sectionner les câbles. Une visite de la cour a permis aux gardes de découvrir environ 150 mètres de câbles, découpés que les visiteurs s’apprêtaient à rassembler.
Le lieutenant Dackouo alerté, se rend sur les lieux pour prélever des indices et dégager le corps. Grâce à la collaboration de la société de téléphonie, il est vite identifié. Le défunt s’appelle Moussa Traoré, originaire de Bananzolé dans l’arrondissement de Ouélessebougou.
Il est connu des archives des services de sécurité et de l’administration pénitentiaire pour vol de câbles en bande organisée. Il n’est sorti de la maison centrale d’arrêt de Bamako qu’en juin dernier. L’exploitation du téléphone a permis au lieutenant Dackouo et à ses hommes de rattraper les quatre autres fugitifs le mercredi 9 avril. Il s’agit de : Daouda Keita, le cerveau de la bande, Fadaba Keita, Kali Keita, tous trois détenteurs de pistolets artisanaux, domiciliés à Djicoroni Para en Commune IV et Bourama Diallo, un militaire de fonction qui sera remis à la police militaire. Leur interrogatoire a permis de savoir qu’ils ne sont que des voleurs de câbles revendus à un prix rémunérateur sur le marché noir. Mercredi 16 avril dernier, le groupuscule a été présenté au procureur de Kati. L’enquête est close et les patrons du lieutenant Pascal K. Dackouo lui ont adressé à lui et à ses hommes, leurs félicitations.
source : mali-web