Dans son dernier rapport sur le Mali, l’ONU fait cas d’attaques au centre qui restent complexes et se multiplient. Une situation d’insécurité qui impacte négativement les actions humanitaires dans la zone.
Dans son dernier rapport trimestriel sur le Mali, le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, souligne que les attaques dans le Nord et le Centre du Mali restent complexes et se multiplient.
Les attaques perpétrées par des groupes terroristes, principalement dans le Nord du Mali, ont continué de viser les forces de défense et de sécurité nationales, la Minusma et les forces internationales surtout au moyen d’engins explosifs improvisés.
En outre, on compte également 62 attaques asymétriques, dont 31 % dans les régions du Centre. Bien que la région de Mopti ait enregistré le plus grand nombre d’attaques au cours de la période considérée, le nombre total d’attaques a diminué par rapport à la période précédente, précise toutefois le rapport.
Le Centre du Mali reste malgré tout cette zone sensible, avec 69 % des attentats ayant eu lieu au premier semestre de 2019 commis dans cette région contre 51 % à la même période en 2018. Du fait de cette insécurité notoire, la situation humanitaire ne s’est guère améliorée.
De janvier à juin 2019, près de 168 515 personnes ont été déplacées à l’intérieur du Mali, contre 75 351 pendant la même période en 2018, soit une augmentation de 45 %. Ces déplacements de populations entraînent évidemment une augmentation des besoins humanitaires, particulièrement pour près de 1,6 million d’enfants malnutris sur la période considérée.
Et parmi ces déplacés, souligne le rapport, la majorité des personnes concernées ont moins de 18 et bon nombre d’entre elles sont des femmes et des filles.
A. M. C. avec Mikado FM et AFP